Article de Mélanie Labrecque. Le Peuple Lévis.
Les travaux de restauration de la maison natale de Louis Fréchette se poursuivent rondement, sans pépins majeurs. Le Peuple a visité le chantier de la maison dont les travaux devraient être terminés pour l’été.
Alors que les ouvriers s’affairent à l’intérieur de la maison pour en assurer la finition intérieure, le travail de préservation est réalisé de façon minutieuse et a comporté des défis à chaque étape.
« C’est des contraintes du début à la fin. C’est des surprises constantes. Nos constructeurs avaient de l’expérience. L’important c’est de ne pas s’énerver quand on ouvre un mur et qu’on découvre une condition. On a toujours des solutions qui s’en approchent, mais on s’adapte à la réalité », explique l’architecte Robert Boily.
L’autre contrainte aura été de respecter le cachet historique de la demeure tout en la rendant conforme aux normes du code du bâtiment. « On a inséré à l’intérieur de la structure des composante d’acier. Ça peut paraitre incongru, mais une fois les finis installés on ne les verra plus. Donc, on a des capacités portantes, on a redressé tous les planchers. Il y avait des déflexions importantes un peu partout. On a aussi insérer des structures dans la toiture », poursuit-il.
Quant aux éléments architecturaux, ils ont été envoyés en atelier pour une restauration minutieuse.
« Une grande majorité des fenêtres extérieures ont été récupérées. Elles ont été restaurées. En raison de l’état de certaines on a été obligée d’en refaire faire, mais avec un souci de l’identique. La galerie, toutes les arches, les poteaux, les ogives, tous les détails de la galerie ont été envoyé à l’atelier pour être restauré », explique Patricia Pronovost, architecte chez Anne Carrier Architecte.
Le moindre détail a fait l’objet d’une attention particulière, poursuit Robert Boily. « Si on regarde à l’intérieur, on voit la composition des murs. On est capable de lire l’histoire de la maison. Il y a cinq ou six compositions de murs différentes. Il y a eu des relevés de papier peint de fait. Même les murs abimés ont été remontés en pièce sur pièce, pour la plupart. »
« Ce qu’on est rendu principalement c’est de faire la finition intérieure, les divisions intérieures, la plomberie, la mécanique refaire la finition, refaire les murs intérieur un petit peu d’isolation, sabler les planchers vraiment ramener la maison comme elle était c’est à dire plafond à caisson et sabler les moulures », indique Mme Pronovost. La finition extérieure sera installée lorsque les températures seront plus « clémentes », confirment les deux architectes.
Ça satisfait
C’est avec beaucoup d’émotion que plusieurs membre du conseil d’administration ont mis les pieds sur le chantier pour la première fois depuis le début des travaux, en septembre.« C’est sûr que c’est énervant un peu. Ça faisait près de huit ans qu’on travaillait après ça. On ne fait plus juste en parler, maintenant on la voit », se réjouit le président du conseil d’administration de la Corporation de la maison natale de Louis Fréchette, Simon Nolet.
« C’est à notre satisfaction. C’est beaucoup plus complexe, c’est beaucoup plus de travail que je ne l’avais imaginé personnellement, même si je l’avais vu sur papier », renchérit le trésorier de la Corporation et aussi maitre d’oeuvre du projet, François Bilodeau.
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