Des autobus électrique d’ici 2020

Par | 15 janvier 2014 |

Article de Mélanie Labrecque. Le Peuple Lévis.

La Société de Transport de Lévis (STLévis) pourrait accueillir ses premiers autobus électriques dans sa flotte d’ici 2020 selon le directeur général Jean-François Carrier.

En ayant renouvelé complètement sa flotte d’autobus depuis 2009, la STLévis se retrouve maintenant avec le parc d’autobus le plus jeune au Québec. Six autobus articulés s’y ajouteront dès le mois de mai et au moment ou les autres sociétés de transports de la province recevront en 2014-2015 leurs premiers autobus hybrides, Jean-François Carrier estime que la STLévis a une fenêtre d’opportunité favorable.

« Ma flotte ne s’éteindra pas avant 2026. J’ai une belle fenêtre pour passer par-dessus les hybrides et m’en aller directement sur les bus électriques », a-t-il souligné dans un entretien qu’il a accordé au Peuple.

Les technologies européennes développées comprennent notamment des autobus avec des stations de recharges aux trois ou quatre arrêts. Pendant que les passagers montent, l’autobus a le temps de recharger ses batteries. Des technologies d’une grande autonomie ont également été mises au point. Les sociétés de transports de la province devront s’entendre prochainement sur le choix de la technologie à adopter.

« Ça peut prendre encore deux ans pour identifier le véhicule et autoriser la production. Au final, ça peut prendre entre deux et quatre ans avant d’avoir les premiers autobus électriques. »

Minibus
Sans écarter l’acquisition d’autobus hybrides, M. Carrier préfère aussi miser sur l’achat de minibus pour réaliser la transition entre les véhicules diésels et électriques.

Ces minibus seront répartis sur les lignes moins achalandées et en dehors des heures de pointe. « À l’été ou au printemps 2014, on devrait être capable de préparer le devis pour lancer l’appel d’offres pour une livraison possible fin 2014 début 2015 », poursuit-il, rappelant qu’il a entrepris les démarches pour obtenir ces minibus en 2011.

Boulevard de la Rive-Sud
Avec le réaménagement du boulevard de la Rive-Sud, la STLévis pourrait demander d’accueillir un projet pilote pour tester l’une des différentes technologies disponibles pour l’autobus électrique, poursuit M. Carrier.

« Il y a déjà  deux ou trois projets de tests de bus électriques au Québec, dans les sociétés de transport. Est-ce qu’on accepterait d’en faire un nouveau à la STLévis avec toutes les infrastructures que ça suppose, s’interroge-t-il. Si l’on s’apprête à faire une intervention sur le boulevard de la Rive-Sud, est-ce que l’on ne pourrait pas en profiter pour faire des tests ? » Les études sur le réaménagement de cette artère principale de la ville ne sont pas encore faites, rappelle-t-il.

Bus hybrides: la voix de la sécurité
En privilégiant l’achat d’autobus articulés plutôt que des autobus hybrides, la Société de transport de Lévis (STLévis) s’assure de minimiser les risques financiers reliés au changement de technologie.

« Il y a toujours des risques à acheter les premières générations de véhicules. Il y a encore des problèmes à régler et à la STLévis on n’a pas les moyens de se payer la recherche et le développement pour voir pourquoi l’autobus ne fonctionne pas. On laisse passer les plus grosses sociétés (STM et RTC) qui vont les tester », souligne le directeur général de la STLévis, Jean-François Carrier.

Ce dernier explique que l’acquisition des six autobus articulés qui seront livrés au printemps est le fruit d’une réflexion du conseil d’administration basée notamment sur les coûts reliés au changement de technologie et au coût d’achat des autobus.

« Un véhicule comme on l’a en ce moment coûte 470 000 $. Les futurs véhicules hybrides qui arriveront en 2014-2015 vont coûter 670 000 $ pour le même nombre de places, explique M. Carrier. La société qui gère les contrats a informé les sociétés qu’il y avait encore des véhicules articulés disponibles au prix de 720 000 $. On s’est dit qu’on allait essayer d’en chercher. C’est une technologie connue, les moteurs diésels, ils coûtent 60 000 $ de plus et je pouvais mettre plus de monde à bord. »

Jean-François Carrier poursuit en expliquant que le garage de Lévis a été construit pour accueillir et réparer les autobus moteur diésel. L’achat d’autobus hybrides implique nécessairement des investissements pour obtenir des équipements spécialisés pour être en mesure de réparer ces autobus en plus des coûts liés à la formation du personnel. « Ça prend des électromécaniciens et des experts. Et des experts, il n’y en a pas beaucoup. Il y en a à peu près quatre au Québec. Ce qui fait que lorsque plusieurs problèmes arriveront en même temps, les plus grosses sociétés pourraient être priorisées au détriment des plus petites. »


Reproduit avec autorisation au moment de la publication sur ce blogue.

Catégorie(s) : Gouvernement,  Transports
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À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

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