Source : Le Peuple Lévis
L’ancien ministre de l’Environnement, Pierre Arcand, a failli intervenir afin de contraindre le CN à décontaminer le site du déversement de Saint-Joseph-de-la-Pointe-Lévy.
« Malgré les nombreux échanges, il n’y a eu aucun plan de réhabilitation qui a été déposé par le CN. Ça a été en janvier 2012, alors que le ministère a envoyé un avis préalable à l’ordonnance au CN, lui indiquant l’intention du ministre de lui ordonner le dépôt d’un nouveau plan de réhabilitation », a expliqué le porte-parole du ministère du Développement durable de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Frédéric Fournier.
Compte tenu du caractère inhabituel de ce déversement survenu dans une tourbière, le CN a dû mettre en place une série d’interventions de première nécessité qui se sont étendues de 2004 à 2006, explique M. Fournier
« Le CN a déposé en janvier 2007 une demande d’approbation de plan de réhabilitation, mais il y avait plusieurs documents et informations qui manquaient à cette demande. Le ministère l’a jugé techniquement inacceptable », ajoute M. Fournier. Plusieurs appels ont alors été faits au CN pour obtenir les informations manquantes, ajoute-t-il. Finalement, la demande d’approbation a été fermée en juin 2008. Un plan de caractérisation a été déposé par le CN deux mois plus tard.
Dossier en action
Après l’envoie de l’avis préalable à l’ordonnance, le CN a repris contact avec le ministère de l’Environnement en avril 2012.
« Le CN a déposé ses commentaires sur l’avis préalable à l’ordonnance qui a été envoyé par le ministère ainsi qu’un plan de travail dans lequel il faisait état de son intention de réaliser des études pour évaluer certaines techniques spécifiques de réhabilitation et déposer son plan de réhabilitation », explique M. Fournier.
En décembre de la même année, une demande d’approbation du plan a été déposée au ministère qui a demandé au CN plus de précision en mai 2013.
Les représentants du CN et du MDDEFP se rencontreront donc prochainement, à la demande du CN. « Le ministère s’assurera que le CN prendra les mesures adéquates pour réhabiliter ce site-là », indique M. Fournier qui espère qu’un « échéancier respectable »pour la réalisation des travaux soit fixé.
Article de Mélanie Labrecque. Reproduit avec autorisation.