Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
Le conseil municipal a unanimement décidé, le 16 septembre, de ne pas modifier son schéma d’aménagement pour autoriser l’installation de réservoirs de pétrole et la construction d’un port pétrolier sur son territoire. Si Trans-Canada devait le faire, ses installations devraient être implantées là oû ce type d’activité est autorisé.
Le projet Oléoduc Énergie Est que peaufine Trans-Canada permettrait le transport de 1,1 million de barils par jour, et ce, dans une conduite de 42 pouces. Le projet prévoit la construction d’un port pétrolier et de réservoirs d’entreposage de pétrole brut, et ce, sur le territoire de Lévis.
La Ville de Lévis ne voit pas les choses de la même façon. Son schéma d’aménagement actuel permet les activités d’un port pétrolier uniquement au quai de la raffinerie Valero. Quant au site de Rabaska, il est exclusivement réservé aux activités portuaires liées à la réception de gaz naturel liquéfié (GNL) et à une usine de vaporisation reliée à un gazoduc.
« On n’est pas contre »
« On n’est pas contre le fait qu’un oléoduc passe sur notre territoire, explique Jean-Claude Bouchard, conseiller à la Ville de Lévis. Toutefois, on va demander le respect du schéma d’aménagement et du plan d’urbanisme. Ça vient de restreindre de beaucoup leurs possibilités. »M. Bouchard martèle que le seul lieu autorisé à Lévis pour entreposer du pétrole, c’est le secteur de Valero. Par ailleurs, le hasard a voulu que le comité STOPPP publie un communiqué le jour même oû le conseil municipal s’apprêtait à voter sa résolution.
Le parc industriel de Lauzon
Le communiqué indique que Trans-Canada aurait ciblé le parc industriel du secteur Lauzon pour installer son site de stockage de pétrole. Le porte-parole du comité STOPPP, Gerry Fassett, précise dans le communiqué que « nous avons pu recouper l’information recueillie de quatre sources, soit à la Ville de Lévis, à la MRC de Bellechasse, chez Pipeline Saint-Laurent [Valero] et chez Trans-Canada ».Selon ces informations, l’oléoduc de Trans-Canada, après avoir traversé le fleuve, lit-on, longerait le gazoduc TQM du secteur Saint-Nicolas, puis emprunterait le tracé projeté du gazoduc de Rabaska.
M. Bouchard confirme que le tracé du gazoduc de Rabaska est le seul qui est accepté et acceptable à Lévis. « Ça veut dire que si vous [Trans-Canada] ne voulez pas accepter ça, lance-t-il fermement, ben, vous irez ailleurs! »
Le conseiller a aussi confirmé que les fonctionnaires de la Ville avaient rencontré à trois reprises les gens de Trans-Canada et qu’aucun échange n’avait eu lieu avec des élus. La Ville demande à l’Office national de l’énergie du Canada de ternir des audiences publiques sur ce projet.
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