Source : Le Peuple Lévis
La Ville de Lévis est propriétaire de terrains de maisons mobiles dans la rue Louis-Brulot du secteur Lauzon. Des propriétaires de ces maisons mobiles souhaitent pouvoir acquérir leur terrain afin d’assurer la permanence de leur lieu de résidence. Ce que la Ville refuse puisque le règlement de zonage ne le permet pas.
Cette question a été soulevée lors de la séance du conseil du 2 juillet par le candidat de Renouveau Lévis du secteur Lauzon, Nicolas Geraghty. Celui-ci s’interrogeait en outre sur le rôle de la Ville dans ce dossier.
« Je ne crois pas que c’est le rôle d’une Ville d’agir en tant que locateur de terrains », a lancé M. Geraghty à la mairesse. Danielle Roy Marinelli a cédé la parole au conseiller Jean-Claude Bouchard, bien au fait de ce dossier.
M. Bouchard a rappelé que dans les années 1970, l’ancienne Ville de Lauzon avait permis l’installation de maisons mobiles sur les terrains qu’elle possédait dans la rue Louis-Brulot et que leurs propriétaires pouvaient y demeurer aussi longtemps qu’ils le voudraient. Par la suite, le plan d’urbanisme de 1992 de l’ancienne Ville de Lévis est venu préciser que cette zone était désormais à vocation résidentielle pour des maisons unifamiliales seulement.
Pas question d’expulsion
Les locataires des terrains ne sont pas menacés d’expulsion pour autant, mais une fois que l’un d’eux quitte un terrain, on ne peut plus y installer une autre maison mobile. Il est toutefois possible de construire une fondation pour y fixer la résidence de façon permanente, mais à la condition que la dimension du terrain corresponde à celle que le zonage prévoit pour une maison unifamiliale.
Pour pouvoir procéder ainsi, il faut notamment acheter le terrain voisin.
« Il y a un résidant de cette rue qui est en train de convertir sa maison mobile, a expliqué M. Bouchard lors d’une entrevue. En plus d’acheter le terrain voisin, il doit obtenir un permis pour se conformer au zonage. »
Il y a près de 20 maisons mobiles dans la rue Louis-Brulot et M. Bouchard convient que la Ville pourrait vendre ses terrains à ses locataires, mais que cela déclencherait un processus référendaire. « On comprend que les propriétaires de maisons mobiles voteraient pour, suppose-t-il, mais que les plus nombreux propriétaires de résidences unifamiliales du secteur s’y opposeraient. »