Source : Le Soleil
Un coup de barre a été donné en 1996 pour retaper les façades du Vieux-Lévis. La salle de spectacle L’Anglicane a été rénovée quelques années plus tard. Photo : Le Soleil, Erick Labbé |
Le Vieux-Lévis, c’est un quartier habité, accueillant et vivant, à dimension humaine. Ses résidants peuvent y faire tout à pied, bouffe, culture, services de proximité, écoles, commerces compris. Et vivre avec le «génie du lieu», dans le calme et la sérénité, le patrimoine, l’histoire, la beauté du décor urbain et de son environnement. Mais ils ont aussi plein de projets pour leur quartier.
C’est comme ça que les résidants du Vieux-Lévis conçoivent leur quartier. Ils se sont ouverts de cette «vision commune», plus tôt cette semaine, à l’occasion d’une soirée de consultation pilotée par la Fondation Rues principales, le complice de toujours de la Corporation de développement du Vieux-Lévis.
Pour la Corporation, il s’agit de prendre en compte cette vision pour en faire un plan stratégique de développement du vieux quartier, naguère cÅ“ur d’une petite ville, maintenant petite partie d’une capitale régionale trois fois plus populeuse.
La valeur intrinsèque du Vieux-Lévis n’en suscite pas moins. « Lévis n’a rien à envier à Québec. C’est tout aussi riche », constatera François Varin, directeur général de Rues principales, dans ses échanges avec les Lévisiens.
Des idées pour mettre en valeur la richesse de leur quartier, les résidants en ont. De quoi illustrer qu’ils en sont amoureux, ils sont intarissables dans les moyens à mettre en Å“uvre, qu’il s’agisse de consolider sa trame commerciale et de services, de confirmer sa vocation de lieu culturel, d’équilibrer sa fonction résidentielle ou d’assurer son animation sociale et culturelle. De diffuser son image historique et patrimoniale, par exemple en rappelant à la ronde, suggérera, entre autres, le résidant Pierre Lainesse, que « le général Wolfe est d’abord passé par Lévis avant sa bataille du 13 septembre 1759 et que c’est des hauteurs de Lévis qu’il a fait pleuvoir 40 000 boulets sur Québec avant s’en emparer». D’obtenir aussi que le Vieux-Lévis soit proclamé arrondissement historique, comme à Québec et à Trois-Rivières.
Dans les moyens qu’ils envisagent, il y a des choses toutes simples comme constituer un budget promotion, sensibiliser les gens d’affaires à améliorer l’image de leurs commerces, réaliser un répertoire de services et des fourchettes de forfaits touristiques, de développer une offre de produits locaux, d’élaborer un guide du promeneur, des règles architecturales municipales révisées, etc.
Bien sûr, ils tiennent à voir la rue Saint-Louis se remeubler et peut-être encore davantage la Traverse, la grande porte d’entrée de la ville.
Mais ils ont aussi notamment en tête de réaliser un musée qui regrouperait enfin les richesses gardées dans les greniers du Collège de Lévis, de développer un lieu résidentiel à l’historique côte des Bûches, de construire un funiculaire, comme à Québec, pour joindre les basse et haute villes, de faire de la terrasse, point de vue unique sur le fleuve et la rive nord, un lieu intergénérationnel avec patinoire et crémerie. Et pourquoi pas un lieu de rassemblement et de rencontre où se dérouleraient des activités sociales et culturelles.
Les gens du Vieux-Lévis sont verts aussi, ils souhaitent accroître verdure et le nombre d’arbres dans leur environnement, mais aussi «concrétiser la cohabitation harmonieuse entre l’auto, la bicyclette et le piéton».
«C’est un peu le rêve que le Vieux-Lévis se donne pour aller encore un peu plus loin », résumera François Varin.
Dans l’esprit du président de la Corporation de développement, Michel Andrews, il n’y a pas de doute que le rêve est «crédible».