St-étienne : le séchoir à grains n’aurait pas été autorisé

Par | 25 mars 2008 |

Source : Le Soleil

Tel que construit, le complexe de séchage de grains érigé dans le quartier lévisien de Saint-étienne n’a jamais été autorisé par l’administration municipale, a constaté le porte-parole d’un groupe de citoyens opposés au projet, Jean-Luc Racine.

« La Ville de Lévis n’a jamais autorisé le séchoir à grains. La Ville n’a jamais émis de permis pour le cinquième silo du centre de séchage. Elle n’a jamais émis de permis pour la balance de camion. Elle n’a jamais émis de permis pour le séchoir », a indiqué M. Racine à grands traits.

« Il n’y a jamais eu de permis pour l’ensemble industriel qui en est découlé. S’il y a eu un permis, c’est celui de construire quatre silos. Point à la ligne », a-t-il précisé, exhibant des documents obtenus ces jours-ci de l’administration municipale au moyen de la Loi sur l’accès à l’information.

Bruit et poussière
Ce centre de séchage a été construit dans la zone verte de Saint-étienne par les entreprises sÅ“urs Centre de grains SN inc. et Les Aménagements La Chaumière inc., tôt à l’automne dernier, près de la rivière Beaurivage. Jusque-là sans histoire, le secteur urbain habité par M. Racine et son groupe, sur l’autre rive, s’est retrouvé dans le bruit des moteurs et les nuages de poussière. «  Vingt-quatre heures sur 24, sept jours par semaine », a affirmé M. Racine, évoquant la période des récoltes.

Le groupe a notamment acheminé à l’hôtel de ville une pétition de quelque 200 noms, réclamé la démolition du complexe, demandé la tête de son conseiller municipal, Réal Laberge, et demandé une enquête au ministère des Affaires municipales (MAM).

Début décembre, le Centre de grains et Les Aménagements La Chaumière se sont valu des infractions du ministère de l’Environnement pour avoir exploité le centre de séchage sans autorisation, ainsi que pour le bruit et les poussières. Le ministère s’est abstenu de faire le point sur la situation à l’heure d’aujourd’hui.

Demande de l’opposition
Depuis janvier, à chacune des séances de travail publiques des élus de Chutes-de-la-Chaudière-Ouest, la con­seil­lère de l’opposition Isabelle Demers demande à son collègue Laberge de se retirer le temps que le MAM statue sur la situation. Et se retire devant le refus de celui-ci. « Je suis toujours dans l’attente de l’avis du ministère », a indiqué Mme Demers.


Article de Marc Saint-Pierre. Reproduit avec autorisation.

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2 commentaire sur “St-étienne : le séchoir à grains n’aurait pas été autorisé

  1. ABRACADABRA

    Ce dossier mérite qu’on s’y attarde. Ça sent mauvais. Mais par quel stratagème ce dossier est passé inapercu des fonctionnaires municipaux, et comment a-t-il pu se rendre à sa finalité actuelle sans que les élus lévisiens ne s’en rendent compte. Lévis est formé de plusieurs anciennes petites municipalités et quelques villes. Il y a des personnes qui avaient leurs contacts de l’époque bien placés et qui s’en sont servis. Ce site devrait être démoli, un point c’est tout!

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  2. Daniel Baillargeon

    Je suis bien d’accord avec vous. C’est fini le far West et les projets sans permis. Il faudrait faire un exemple.

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