Source : Le Soleil
Les arbres, et en particulier ceux qui sont remarquables de par leur stature, seront l’objet d’une protection statutaire à Lévis. C’est-à-dire qu’ils seront inventoriés, étiquetés et inscrits dans une banque patrimoniale.
L’administration de Danielle Roy-Marinelli vient d’appuyer ce projet que des citoyens lévisiens avaient préalablement déposé devant la Commission consultative de l’environnement, de l’eau et de la qualité de la vie. L’idée a aussi reçu l’aval de l’ensemble des élus lévisiens.
« Il ne s’agira pas d’empêcher la coupe d’arbres dans un contexte de développement domiciliaire ou d’exploitation agricole. Le programme est destiné à identifier les arbres exceptionnels du territoire et à assurer leur protection dans l’avenir », a observé le président de la commission municipale, Guy Dumoulin, identifiant les noyaux historiques lévisiens comme lieux prioritaires d’intervention.
L’initiative s’appuie notamment sur les objectifs du Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD). Doté d’une enveloppe de 6,5 millions $ d’argent public sur six ans, le FAQDD appuie financièrement des projets verts ayant trait à la faune, à la réduction des gaz à effet de serre, à la gestion des déchets, à la recherche et développement, etc.
à Lévis, c’est le GIRAM (Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu) qui a été pressenti pour être en pointe de flèche du programme de protection. L’administration municipale est disposée à épauler le travail d’inventaire du groupe vert jusqu’à 25 % des sommes allouées par le FAQDD.
Comme ailleurs en territoire urbain, des arbres lévisiens ont été victimes d’interventions sauvages ces années-ci. Des arbres du littoral ont entre autres été abattus sans permis, d’autres ont été empoisonnés, vraisemblablement pour ouvrir des points de vue au fleuve.
Selon des indications émanant de l’administration municipale, l’érosion a dès lors fait son Å“uvre, des parties de rivage ont été emportées et de petits affaissements ont été observés, notamment à la hauteur de l’anse Tibbits, près de la piste multifonctionnelle du parcours des Anses, sur le littoral de l’arrondissement Desjardins.
Passibles de sanctions judiciaires, ces incidents n’ont pas eu de suite parce que leurs auteurs n’ont pas été identifiés. De source municipale, des groupes de travail ont plutôt été mis sur pied par la Ville en vue « d’élaborer un plan de gestion des végétaux visant la création de percées visuelles », ceci, en concertation avec le ministère de l’Environnement.