Source : MédiaMatinQuébec
à peine une dizaine de propriétaires de Lévis ont jusqu’ici manifesté aux promoteurs de Rabaska leur souhait d’être déménagés au moment de la mise en chantier du port méthanier de 840 millions de dollars.
C’est ce que soutient M. Glenn Kelly, chef des opérations de Rabaska, pour tenter de montrer l’appui que reçoit ce projet dans le secteur de Lévis, où les partenaires Gaz Métro, Gaz de France et Enbridge n’attendent que le feu vert du gouvernement fédéral pour procéder à la première pelletée de terre.
Des 150 propriétés touchées par l’implantation prochaine de ce port méthanier, à peine une dizaine ont clairement signifié aux promoteurs leur intention de quitter leur demeure au moment de la mise en chantier, a fait savoir M. Kelly. Comme Rabaska ne possède aucun droit d’expropriation dans le secteur, contrairement à d’autres chantiers publics, son programme de compensation financière offert aux résidants est nettement suffisant, rajoute M. Kelly.
Deux zones
Rabaska a donc rappelé, hier, que les 250 hectares nécessaires à la construction du port méthanier de Lévis ont été obtenus à la suite d’ententes conclues de gré à gré, depuis deux ans déjà, avec une quinzaine de propriétaires concernés directement.
«Parmi ceux-ci, la plupart nous ont demandé s’ils pouvaient demeurer dans leur résidence et nous avons accepté. Personne n’a demandé à être déménagé et aucune expropriation n’est nécessaire», a ajouté Glenn Kelly.
Quant à l’engagement de Rabaska de compenser financièrement les 133 autres propriétaires qui demeurent dans un rayon de 1,5 km des installations et qui sont considérés comme des voisins du terminal, «à peine une dizaine nous ont manifesté le désir d’être déménagés», a-t-il fait savoir.
Dans cette dizaine de cas, Rabaska réitère qu’elle assumera tous les frais de déménagement, y compris les honoraires professionnels, mais seulement lorsque le chantier de 840 millions sera officiellement lancé.
La compagnie estime que ce programme de compensation financière – initié par Rabaska mais entériné par la Ville de Lévis – est «plus que généreux», puisqu’il va audelà des modalités prévues dans la Loi sur l’expropriation, à laquelle Rabaska n’est pas soumis.
«Si Rabaska avait demandé à se prévaloir de cette loi, les 133 voisins qui se trouvent dans un rayon de 1,5 km du site n’auraient eu droit à aucune compensation», défend le patron du port méthanier. Les demandes de déménagement sont si peu nombreuses à ses yeux qu’elles ne justifient pas la création d’un budget spécifique de la part des partenaires.
Opposition
M. Kelly juge «tout à fait normal» d’assister à une recrudescence de l’opposition au port méthanier, car «les dernières approbations devraient être obtenues d’ici à quelques semaines à peine».
Rabaska intensifie présentement ses démarches auprès des fournisseurs mondiaux de gaz naturel liquéfié, appelés à approvisionner le futur terminal de Lévis. Les promoteurs espéraient conclure un contrat d’approvisionnement d’ici à la fin mars. M. Kelly reconnaît qu’il y a un léger retard dans le processus, mais croit toujours à la mise en chantier au cours de 2008.
Article de Annie St-Pierre. Reproduit avec autorisation
Madame St-Pierre omet de dire que la politique de compensation de Rabaska prévoit que les propriétaires doivent donner leur avis de départ une fois la construction du terminal débutée. S’ils veulent partir avant la construction, ils n’ont pas droit aux mesures de compensation sauf à la valeur marchande de leur propriété. Cela semble expliquer le nombre de 10 propriétaires. Peut-être avaient-ils les moyens financiers de faire passer leur qualité de vie avant les compensations de tous les frais qu’impliquent une relocalisation. Rabaska maintient sa politique de compensation liée à la construction. Peut-être que Rabaska a encore des doutes quant à la réalisation de son projet. Après tout, le fédéral n’a pas donné son accord et Rabaska n’a pas encore trouvé un fournisseur de GNL.