Rabaska ne serait pas dans le radar de Gazprom

Par | 31 octobre 2009 |

Source: Le Soleil

Le projet Rabaska ne figure pas à l’agenda du géant gazier Gazprom. Du moins, pour le moment.

Dans un court entretien accordé au Soleil, la nouvelle direction de Gazprom Marketing and Trading USA a confirmé que les négociations avec Rabaska étaient au point mort.

« Il n’y a pas d’accord de prévu en ce moment avec Rabaska », a fait savoir le porte-parole de Gazprom USA, Paul Cohen.

La filiale nord-américaine de Gazprom, dont les bureaux sont situés à Houston, au Texas, souligne que toutes les portes demeurent cependant ouvertes dans le but de conquérir de nouveaux marchés. « Nous avons plusieurs options tant au Canada qu’aux états-Unis », a signalé M. Cohen sans vouloir dévoiler son plan de match.

En juin dernier, la direction de Gazprom a d’ailleurs écarté la possibilité d’investir directement dans le projet Rabaska. La faiblesse des prix du gaz naturel en Amérique a incité le géant russe à revoir ses visées expansionnistes au Canada.

L’investissement de Gazprom dans Rabaska (27 % des parts) se serait surtout traduit par un déboursé de près de 400 millions $US. Le géant gazier russe aurait payé non seulement pour la construction du terminal, mais aussi pour l’accès au marché américain.

N’empêche. D’ici 10 ans, Gazprom aimerait contrôler 10 % du marché du gaz naturel aux états-Unis. Pour arriver à ses fins, le plus gros producteur de gaz de la planète prévoit écouler la quasi-majorité de son gisement de Shtokman qui demeure encore inexploité.

Bientôt des ententes
Gazprom n’écarte pas la possibilité de signer dès l’an prochain des contrats d’approvisionnement pour alimenter des ports méthaniers situés notamment sur la côte est américaine.

Gazprom pense toujours pouvoir commencer à exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) par bateau en Amérique du Nord en 2014.

Le gaz naturel proviendra du champ gazier Shtokman, situé dans la mer de Barents (nord de la Russie). Les travaux de construction de cette première phase de ce projet, mené par Gazprom (51 %) et ses partenaires Total et Stat­OilHydro, nécessiteront des investissements de 15 milliards $US.

Gazprom pense que le prix du gaz naturel se redressera au cours des prochaines années en Amérique du Nord. Hier, le prix de 1000 pieds cubes de gaz naturel valait 5 $ sur les marchés comparativement au double à la même période en 2008.

Plusieurs analystes croient pour leur part que les prix du gaz naturel devraient demeurer très bas en Amérique du Nord au cours des prochaines années en raison de la découverte de nouveaux gisements (shale gas) de ce côté-ci de l’Atlantique (New York, Pennsylvanie et en Colombie-Britannique notamment).


Article de Pierre Couture. Reproduit avec autorisation.

Catégorie(s) : Non classé

À propos de Pascal Petitclerc

Originaire du quartier Saint-Sauveur dans la basse-ville de Québec, Pascal a depuis longtemps été intéressé par l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Il a créé Lévis Urbain en 2003, en s'inspirant de Québec Urbain, pour palier à certaines lacunes de l’époque en ce qui a trait à l’information véhiculé sur l’urbanisme, le transport en commun, l’environnement, les projets immobiliers et commerciaux et l’aménagement du territoire dans les médias régionaux du Québec métropolitain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *