Source : Journal de Lévis
Nouveau développement important dans le dossier de la contamination autour de la défunte station d’essence du 160 rue Wolfe, située face à l’Hôtel-Dieu de Lévis, alors que l’on sait maintenant qu’un plan de réhabilitation a été déposé au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).
C’est du moins ce que nous a appris Jean-Marc Lachance, directeur régional au Centre de contrôle environnemental du MDDEP, « Dès que le ministère a été mis au fait de la cessation des activités de la station-service, soit l’hiver dernier, le ministère a rappelé au dernier exploitant ses obligations pour faire face à la loi sur la qualité de l’environnement. […] D’ailleurs, ce dernier nous a transmis à la fin septembre, il y a quelques jours, des études de caractérisation et un plan de réhabilitation. »
Dans la foulée des derniers faits mis au jour dans nos pages à partir de documents dont le Journal de Lévis a obtenu copie, une question importante s’est imposée : alors que le problème de contamination est connu depuis la moitié des années 90, pourquoi, plus de 10 ans plus tard, aucune décontamination n’a été faite?
Le Journal de Lévis a obtenu une piste de réponse dans le compte-rendu écrit d’une rencontre survenue le 1er juin dernier entre le dernier exploitant de la station service, Gestimax inc, la Ville de Lévis et plusieurs représentants du MDDEP.
« La problématique d’odeurs s’étant amoindrie au cours des années et les pouvoirs de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) étant alors différents de ceux d’aujourd’hui, il n’y a pas eu d’autres interventions particulières du MDDEP », peut-on lire.
On explique également « que la Loi sur la qualité de l’environnement a été modifiée en 2003 et qu’elle prévoit notamment que la personne qui cesse d’exercer une activité visée par règlement, ce qui est le cas d’une station-service, doit caractériser ce terrain dans les six mois suivant la cessation et soumettre un plan de réhabilitation au MDDEP. »
Plus loin, on apprend que « Pour le MDDEP, la problématique de contamination est assez bien connue grâce aux études de caractérisation existantes, le noyau de la contamination est situé en avant de la station-service et il est localisé entre 1,5 et 3,0 m de profondeur dans le sol et dans le roc friable pouvant être excavés. »
Le dernier exploitant de la station souligne notamment qu’il n’est pas propriétaire du terrain, qui est un site orphelin, et que son entreprise n’a pas les ressources financières pour décontaminer à elle seule le terrain.
On peut également lire aussi que « la réhabilitation est urgente compte tenu des infiltrations d’hydrocarbures sous phases gazeuse et liquide dans le réseau d’égout, et des problèmes de santé publique qui pourraient en découler ».
Selon toutes apparences, le dépôt d’un plan de réhabilitation s’avère donc être la conclusion d’une étape importante vers une solution durable. Le dossier demeure cependant sous enquête et entre les mains de différents avocats. La réhabilitation du terrain serait donc la prochaine étape à franchir.