Source : Journal de Lévis
« La bonne nouvelle c’est que cest parti, commente Jean-Michel Bordron, directeur de la Table agroalimentaire de Chaudière-Appalaches (TACA), mon objectif cest que ce soit la dernière année du marché de Lévis sous la tente mais y a du boulot. »
Ainsi, le Marché public de Lévis pourrait changer d’aspect dès la saison 2010 et s’établir dans le nouveau quartier Miscéo. à la suite d’une rencontre tenue le 2 juin dernier entre la TACA, la Coopérative des producteurs agricoles du Marché de Lévis, la ville de Lévis et la Société SITE, qui développe le quartier Miscéo, la machine a été mise en branle et un appel d’offres a été lancé pour trouver une firme de consultant qui travaillera à préparer le plan d’affaires.
Cette rencontre se tenait à l’initiative de la ville, mais la TACA avait plusieurs informations à communiquer, notamment les résultats d’une enquête menée auprès des entreprises productrices et transformatrices de l’agroalimentaire de la région. De la fin du mois de février jusqu’à la mi-avril, plus de 80 de ces entreprises ont été rencontrées. Le but était d’informer les gens sur l’avenir du marché et de connaître leurs besoins en matière de marché public et leur intérêt à investir financièrement dans un marché permanent.
Plus d’une quarantaine d’entreprises ont fait part de leurs besoins et de ce nombre, une vingtaine est prête à investir financièrement en fonction des propositions qui seront faites dans le plan d’affaires. « Dans les deux cas, on s’attend à ce que des gens s’ajoutent », précise M. Bordron. Avant de voir apparaître un marché public permanent, de nombreuses étapes restent à franchir. Outre la production du plan d’affaires, il faudra également se mettre d’accord sur un modèle, attacher les ficelles, et l’actuelle Coopérative des producteurs agricoles du Marché de Lévis devra renaître sous une forme dans laquelle elle pourra accueillir également les transformateurs.
« La viabilité du marché n’est pas assurée par les seuls producteurs, explique M. Bordron, elle a besoin aussi des transformateurs et pourquoi pas des marchands? »
Pourquoi déménager?
En premier lieu, Jean-Michel Bordron identifie le besoin, autant pour les marchands que pour les clients, d’avoir un lieu mieux adapté au potentiel que représente le marché public. « Le potentiel est là. Les affaires explosent quand il y a de l’animation au marché », soutient-il. De plus, le chapiteau est « usé à la corde », pour reprendre les mots du directeur de la TACA. D’une durée de vie garantie de 10 ans, la tente en est à sa 12e saison et les frais d’entretien commencent à devenir importants. De plus, depuis deux ans, le marché a été régulièrement victime de vandalisme et de vols.
Finalement, au cours des 12 dernières années, l’offre de produits a augmenté et s’est transformée. Fini le temps où il n’y avait que les producteurs qui arrivaient avec leurs produits frais le matin, les vendaient au cours de la journée et recommençaient le lendemain. Avec la venue des entreprises de transformation, les besoins en étalage, en sécurité hors des heures d’ouverture du marché et en aménagements adaptés pour la conservation des produits sont également apparus.
Pour Jean-Michel Bordron, le moment est propice à ce grand changement pour le Marché public de Lévis. La popularité grandissante que connaît ce genre de commerce incite les promoteurs immobiliers à construire des infrastructures pour accueillir un marché public. De plus, le ministère de l’Agriculture a annoncé récemment un programme de quatre ans visant la diversification et la commercialisation en circuit court en région. « Ce programme va permettre de financer une grande partie du plan d’affaires », conclut-il.
Article et photo de Nathalie St-Pierre. Reproduit avec autorisation.