Source : Journal de Lévis
Ce printemps, certains arbres du quartier Charny n’ont pas bourgeonné. La plupart de ces arbres sont situés en bordure de la piste cyclable, tout près des installations du Canadien National, mais le « mystérieux prédateur » s’est également attaqué à des arbres sur des terrains privés.
Inquiets, des citoyens ont fait part de la situation au candidat au poste de conseiller aux prochaines élections municipales, James Redmond. « On ne sait pas ce qui s’est passé, mais force est de constater qu’il y a quelque chose d’anormal », a commenté M. Redmond lors d’une visite des lieux. Il est possible de voir que ce sont les arbres matures qui ont péri alors que ce qui n’a pas de racines profondes ne semble pas avoir eu de dommages.
Les gens d’Urgence-Environnement ont été contactés et sont venus constater la situation. Un premier échantillonnage du sol a été fait le 22 juin dernier pas très loin de l’emprise de la voie ferrée. Par la suite, le dossier a été acheminé au service industriel du Centre de contrôle en environnement, Bureau régional, pour compléter l’échantillonnage, le 15 juillet. « Actuellement, pour nous, il est beaucoup trop prématuré d’affirmer quoi que ce soit. Toutes les démonstrations sont à faire quant à la cause », a commenté Carl Bernier, directeur adjoint du bureau régional du Centre de contrôle en environnement, en ajoutant que les analyses peuvent prendre un certain temps.
Du côté du CN, on confirme qu’il n’y a pas eu d’événements susceptibles d’avoir causé la mort de ces arbres. « Nous faisons, une à deux fois par année, de l’épandage d’herbicide le long des voies ferrées, pour l’entretien. Cet épandage est fait par des sous-contractants spécialisés dans le domaine, et selon les normes des différents paliers de gouvernement », a expliqué Bryan Tucker à la direction des affaires publiques du CN. Il attend également de son côté les conclusions que fera le ministère de l’Environnement avant de commenter plus largement le dossier. Mis au fait de la situation, l’actuel conseiller municipal, Alain Lemaire, ne veut surtout pas accuser personne pour l’instant. Il a cependant contacté les autorités municipales et a demandé à la direction générale de la Ville qu’on se serve de ce dossier pour mettre en place un système de communication avec le CN en cas de problèmes. Actuellement, ce sont les gens du service des affaires publiques du CN qui communiquent avec les différents intervenants lorsque des accidents se produisent sur leur territoire. « Quand on regarde les effets, ça veut dire que quelque chose d’important s’est passé », a avancé M. Lemaire.