Source: Le Soleil
La Société de transport de Lévis ne reçoit pas suffisamment d’argent du gouvernement du Québec pour financer son transport en commun, conclut le rapport d’un expert. C’est une victoire majeure pour la Ville qui négocie maintenant avec le ministère des Transports le montant des compensations à toucher.
« La façon de faire actuelle est iniquitable. Il doit y avoir une correction », expliquait, hier, tout sourire, la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, faisant référence à la conclusion dudit rapport commandé par le ministère des Transports pour régler le litige.
C’est que Lévis mène depuis plusieurs années une bataille pour recevoir la totalité du 30 $ que paient en frais d’immatriculation les conducteurs de la Rive-Sud pour financer le transport en commun.
Le mode de calcul actuel, qui remonte à 1992, selon Mme Marinelli, alloue une partie de cet argent, quelque 1,2 million $ annuellement, pour le financement du Réseau de transport de la Capitale. Résultat : la Société de transport de Lévis (STL) doit se contenter de 700 000 $.
Se faire donner raison, c’est une chose. Mais le temps est maintenant à la négociation. Même si aucun chiffre n’est encore avancé sur la somme que recevra Lévis, la mairesse a bon espoir d’un règlement satisfaisant. « J’ai toujours pensé qu’on l’aurait [l’argent] au moment où la démonstration serait faite [qu’il y avait iniquité].»
Cette dernière n’a pas voulu s’avancer sur le montant demandé au ministère. Chose certaine, la somme devrait atteindre plusieurs millions, tenant compte du fait que Lévis réclame un dédommagement rétroactif. « Ça fait partie des discussions », confirme Mme Marinelli. L’argent permettra, selon elle, un meilleur développement du réseau de transport sur la Rive-Sud et permettra à la STL de se desserrer la ceinture.
La société fait face à un déficit accumulé de 3,7 millions $. Seulement en 2008, elle a un manque à gagner d’environ 1,2 million $.
Au bureau de la ministre Julie Boulet, on dit seulement que le rapport en question sera déposé à l’automne. Elle n’était pas disponible pour une entrevue parce que retenue aux obsèques du mari de sa collègue, la ministre Michelle Courchesne.
Article de Jean-François Néron. Reproduit avec autorisation.