Source: Le Soleil
Gazprom, le géant russe du gaz et de l’énergie, a laissé tomber le projet Rabaska parce qu’il pense pouvoir trouver de meilleurs accès au marché américain, a expliqué le président de l’entreprise, Alexei Miller, lors de l’assemblée des actionnaires qui s’est tenue la semaine dernière à Moscou.
Le Soleil a demandé à un traducteur montréalais, Sacha Abakoumov, de traduire un extrait de la réunion où M. Miller répond à une question à propos de Rabaska.
Après avoir brossé un tableau des différents projets de production sur lesquels Gazprom travaille, le président explique qu’il considère le marché de l’Amérique du Nord comme essentiel et que l’accès à ce marché est d’une grande importance stratégique.
Les ventes actuelles de Gazprom aux états-Unis représentent moins de 1 % de la consommation américaine de gaz naturel, alors que le géant russe vise une part de marché de 5 à 10 %. Plus tôt cette année, Gazprom a acquis une participation dans un terminal gazier sur la côte ouest américaine, le Energia Costa Azul, près d’Ensenada en Californie, en partenariat avec la compagnie Shell. Il s’agissait d’une première incursion de Gazprom aux états-Unis.
Alexei Miller dit que son entreprise entend devenir un joueur global sur tous les grands marchés de la planète. Les accès aux marchés éloignés vont se multiplier selon lui, et il reste à savoir si Gazprom sera propriétaire ou locataire des terminaux gaziers qui lui permettront de vendre son gaz naturel liquéfié.
« Nous étudions des propositions pour différents terminaux au Canada et aux états-Unis, a-t-il expliqué. Nous avons une idée de ceux qui ne font pas partie de nos priorités. Nous avions signé une lettre d’intention pour le projet Rabaska, mais elle est échue et notre conclusion est négative. Il y a d’autres projets qui nous semblent plus attrayants que Rabaska et nous y travailleront avec des partenaires que nous connaissons et qui partagent notre vision. »