Source: Le Soleil
Tout projet-pilote connaît quelÂques ratés. C’est prévu. Il y en a cependant qui sont peut-être un peu plus embarrassants que d’autres. C’est le cas d’un panneau routier à Lévis annonçant faussement un radar photo pour la vitesse, alors qu’il devrait plutôt indiquer la présence d’une caméra aux feux rouges.
Le panneau de présignalisation est situé sur la route du Président-Kennedy en direction sud non loin de l’intersection du boulevard Wilfrid-Carrier. On peut y lire : « Surveillance par radar photo ». Il aurait fallu plutôt y inscrire : « Surveillance photographique aux feux rouges ».
Le ministère des Transports en a été informé, hier, un mois après l’entrée en vigueur des radars photo et des caméras de surveillance aux feux rouges à 15 endroits au Québec, dont deux à Lévis, dans le cadre d’un projet-pilote.
« Effectivement, il y a eu une erreur. On s’en excuse. On met tout en oeuvre pour la corriger le plus rapidement possible », a indiqué, hier, au Soleil, le porte-parole de Transports Québec, Paul-Jean Charest.
En plus d’apporter un correctif à Lévis, le ministère pourrait modifier la signalisation routière des radars photo et des caméras aux feux rouges pour la rendre plus visible.
« Ça se peut qu’on repositionne certains panneaux routiers pour les rendre plus visibles. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il s’agit d’un projet-pilote. C’est un projet en évolution. S’il y a des aspects à améliorer, on va le faire », a affirmé M. Charest.
Au CAA-Québec, on est conscient que la signalisation pourrait être plus visible. « Si on n’est pas attentif, on va les manquer. Ça interpelle le sens de l’observation », a commenté Sophie Gagnon, directrice des relations publiques au CAA-Québec.
Elle ajoute qu’il est aussi de la responsabilité des automobilistes de bien regarder la route et ses abords. « Les conducteurs ont souvent une vision en tunnel et ne portent pas toujours attention à la signalisation. On doit toujours balayer la route du regard », a-t-elle avancé.
Le CAA-Québec n’en continue pas moins d’appuyer les nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière. « C’est un projet-pilote. Il est normal que des ajustements soient apportés », a-t-elle dit.
Le ministère a refusé une demande d’entrevue avec le responsable du programme des radars photo et des caméras aux feux rouges. Après un mois de mise en application, le ministère compte rendre public un premier bilan du programme au cours des prochains jours. Les résultats pourraient ne pas donner une image très juste de la réalité compte tenu du peu de visibilité de certains panneaux routiers.
Lors de l’annonce du programme, la ministre Julie Boulet avait assuré que les automobilistes ne se feraient pas piéger dans des « trappes à tickets » avec les radars photo et les caméras de surveillance aux feux rouges. « Ces endroits feront l’objet d’une signalisation claire qui indiquera aux automobilistes qu’ils se trouvent dans un lieu où le projet est en application », indique-t-elle toujours sur le site Internet du ministère.