Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.
Profitant de la proximité de Québec, mais pâtissant de la présence d’entreprises manufacturières, Lévis sera-t-elle gravement affecté par la crise économique? Bien que nul ne puisse prédire l’avenir, l’économiste principale au Mouvement Desjardins Joëlle Noreau analyse la situation.
Après que le quotidien Le Soleil ait publié la semaine dernière un dossier sur la situation privilégiée de la région de Québec face à la crise succédé d’un autre sur Chaudière-Appalaches intitulé Nuages noirs à l’horizon, il est de mise de savoir ce qui pourrait advenir de notre ville. Selon Mme Noreau, Lévis a plusieurs éléments stabilisateurs qui pourraient lui permettre de bien se sortir du ralentissement économique. Elle mentionne tout d’abord le nombre élevé de gens résidant à Lévis occupant des emplois pour la fonction publique sur la Rive-Nord, donc des postes plutôt assurés.
Ensuite, Mme Noreau souligne la présence de Desjardins et les nombreuses embauches réalisées dans le domaine de l’assurance. Bien que le Mouvement ne soit pas à l’abri des conséquences du contexte économique, il est dans une position beaucoup plus stable que les entreprises manufacturières, explique-t-elle.
Cependant, l’économiste apporte certaines nuances. Ainsi, des éléments d’incertitude viennent contrebalancer cet élan d’optimisme. Sans surprise, la présence d’entreprises manufacturières exposées au marché américain provoque plus de vulnérabilité. Parmi les secteurs les plus touchés, il y a aussi la construction, et Mme Noreau pointe le cas de la Davie. Elle indique que malgré le retour progressif des travailleurs au chantier, une incertitude plane toujours sur l’avenir de l’entreprise. également, le secteur de l’habitation est plus difficile, bien que loin d’être comparable à ce qui se passe aux états-Unis.
Pour revenir à une note plus positive, Mme Noreau considère encourageant que la plupart des projets de développement à Lévis n’ait pas été remis en cause, signe que la confiance est toujours là. Par exemple le quartier Miscéo, le Parc d’affaires de Desjardins, l’Innoparc et même le pipeline entre Lévis et Montréal, malgré que le prix du pétrole soit actuellement très bas, sont toujours sur la table.