Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.
Depuis le 2 mars dernier à Drumondville, quatre propriétaires terriens contestent la décision de la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) qui avait donné un avis favorable au projet.
Deux juges du Tribunal administratif devront déterminer si la CPTAQ a erré dans cette décision. Pour Louis Forget, vice-président aux affaires publiques et gourvernementales chez Ultramar, il est peu probable que la décision du Tribunal ne fasse couler le projet. Il explique que les arguments apportés par les propriétaires ne sont en rien nouveaux. « Le premier argument des propriétaires est qu’ils ne pourront plus exploiter leur terre agricole, mais le pipeline est enfoui sous la terre, cela ne change donc rien pour eux », a dit M. Forget. Selon lui, la CPTAQ a analysé le dossier de fond en comble et c’est pourquoi il ne s’inquiète pas outre mesure pour l’avenir du projet de pipeline entre Lévis et Montréal.
M. Forget déplore cependant que la réalisation du projet en soit encore repoussée. « C’est toujours malheureux parce que ça retarde le projet et nous sommes déjà en retard d’un peu plus d’un an et demi », indique-t-il. Ainsi, le Tribunal administratif du Québec a trois mois pour rendre sa décision à la suite des audiences. Pour les audiences publiques de Lévis, M. Forget croit qu’elles devraient avoir lieu au printemps et ensuite ce sera le tour des trois municipalités restantes en Montérégie. « On pourrait en avoir encore pour un an et demi avant d’avoir tout en main pour débuter le projet , a-t-il laissé tomber. Ça fait quatre ans que nous sommes sur le dossier, il faut être patient »