Article de Nathalie St-Pierre. Journal de Lévis.
à l’heure où le rapport sur la mobilité durable recommande l’instauration d’un système de tramway reliant la rive sud et la rive nord, la Société d’histoire de Saint-Romuald publie son numéro annuel de La Carvelle, qui met en vedette les tramways présents sur la rive sud de 1902 à 1946.
« C’est un heureux hasard, avec ce qu’on voit actuellement dans les médias », a commenté Michel L’Hébreux, président de la Société d’histoire de Saint-Romuald, à propos du contenu de la dernière édition de La Carvelle qui présente notamment l’histoire des tramways sur la rive sud.
« Plus ça change, plus c’est pareil », a ajouté M. L’Hébreux à propos de la recommandation du rapport sur la mobilité durable, en citant l’éditorialiste de la Tribune de Lévis, Robert Sweeney, qui commentait, en septembre 1947, la première année de mise en service des autobus et qui allait comme suit : « N’étant pas à la merci du pouvoir électrique et de ses faiblesses occasionnelles, l’autobus est certes moins exposé que le tramway aux interruptions forcées de services. Pouvant contourner les obstacles de la route, il est moins exposé aux embouteillages. Il est plus rapide, et somme toute, le public a bien raison de préférer l’autobus au tramway. »
À l’époque, les tramways, aussi appelés les « p’tits chars », étaient propriétés d’anglophone, comme bien des entreprises de l’époque. Tout a débuté avec la Levis Electric Railway Company, qui devint la Levis County Railway Company et ensuite la Levis Tramway Company, qui assura le règne des tramways pendant 29 ans sur les 45 ans où les « p’tits chars » circulaient sur la rive sud.
Les tramways connurent leur âge d’or lors de la construction du pont de Québec et de son inauguration qui attira des milliers de touristes et de curieux. En 1938, une nouvelle compagnie, fonctionnant sous forme de coopérative, la Compagnie des tramways de Lévis, repris les rennes du transport en commun. En 1946, elle songe à remplacer les « p’tits chars » par des autobus. Au 24 novembre 1946, les autobus avaient définitivement pris la place des tramways, ce qui, à l’époque, en surpris plus d’un.
Dédié À la petite histoire de Saint-Romuald, le dernier numéro de La Carvelle traite également d’un meurtre commis dans une voiture de tramway, juste en face de l’actuelle Hôtel de Ville. On peut également y lire l’histoire des écoles de sculpture de Saint-Romuald dont plusieurs des Å“uvres issues de cette époque ornent encore des églises du Québec et de la Nouvelle-Angleterre. Quelques autres petits moments de l’histoire romualdienne y sont aussi relatés. Il est possible de se procurer La Carvelle à la Caisse populaire des Rivières Chaudière et Etchemin, à la Pharmacie Uniprix Lavoie et Roy, de même qu’aux locaux de la Société d’histoire de Saint-Romuald au 2321 chemin du Fleuve.