Source : Journal de Lévis
Gilles Lehouillier, député de Lévis et Marc Picard, député de Chutes-de-la-Chaudière, ne s’entendent pas sur la pertinence d’adopter une loi qui donnerait à la STLévis sa part du Fonds des contributions des automobilistes au transport en commun.
Le 12 mai dernier, M. Picard demandait au député de Lévis d’appeler le projet de loi sur le transport en commun qu’il a déposé plus tôt ce printemps. Le lendemain, M. Lehouillier est intervenu à l’Assemblée nationale pour faire le point sur la démarche déjà enclenchée avec la Ville de Lévis et la STLévis, visant à régler le financement de cette société. « Monsieur le Président, mon collègue de la circonscriptiondes Chutes-de-la-Chaudière m’a interpellé hier sur le dossier du transport en commun à Lévis. à ce moment-ci, il m’apparaît inapproprié d’appeler un projet de loi qui aurait davantage pour effet de cristalliser les positions et de pousser le dossier dans un cul-de-sac, a déclaré M. Lehouillier, dans le respect de mon engagement lors de la dernière campagne électorale, nous avons plutôt opté pour une approche responsable qui nous permettra, j’en suis convaincu, de régler le financement de la Société de transport de Lévis. »
Rappelons que M. Lehouillier annonçait, le 15 avril dernier, la nomination d’un mandataire chargé d’évaluer la situation du financement de la STLévis et de proposer des pistes de solution. « La Ville a perdu 17 M$ depuis cette injustice, soutient M. Picard, je suis bien d’accord avec la nomination d’un mandataire, mais d’aller chercher le financement dans d’autres programmes ne règlera pas le problème. Ce ne sera pas définitif. Et si la STLévis reçoit d’un programme, appelons-le ABC, qu’est-ce qui dit que le RTC n’en recevra pas aussi? »
M. Picard demande plutôt à ce que la STLévis récupère l’argent que les citoyens de Lévis payent sur leurs droits d’immatriculation. « Je demande qu’on récupère en totalité notre argent. Ensuite, si le gouvernement veut compenser autrement le RTC, qu’il le prenne dans ses coffres », explique le député de Chutes-de-la-Chaudière. « C’est une question d’équité », ajoute-t-il. Il avoue ne pas comprendre cette réticence. « C’est tellement simple comme situation », juge-t-il en ajoutant que ce sous financement brime Lévis dans son développement.