Source: Le Peuple Lévis
à la lumière de nombreuses indications qui laissent croire que le projet Rabaska pourrait bien demeurer sur une voie d’évitement pour plusieurs années, le conseiller indépendant Jean-Claude Bouchard estime que la Ville de Lévis devra intervenir au-delà d’une certaine limite en ce qui a trait à l’affectation des terrains.
Devra-t-on maintenir un gel industriel sur des terres à grande valeur agricole et touristique si le projet ne se réalise pas dans des délais acceptables, s’interroge Jean-Claude Bouchard? «Moi je suis bon joueur, lance sans détour le conseiller, les promoteurs ont eu leurs autorisations, maintenant la balle est dans leur camp. S’ils ne réalisent pas le projet au cours des deux ou trois prochaines années, la Ville doit prendre position sur l’avenir des terrains concernés.»
M. Bouchard estime en outre qu’une saine gestion du territoire, de l’urbanisation et du développement de la Ville ne permet pas à cette dernière de laisser ces terrains affectés à cet usage pour des années à venir. Il serait donc possible, selon lui, de changer le zonage de ce secteur contre la volonté des promoteurs.
«On l’a fait dans le passé avec la Société du parc industriel et la Société Irving. Quand l’ancienne Ville de Lévis a décidé que les voies ferrées ne seraient pas vendues à des spéculateurs, on a zoné parc. Le CN qui était propriétaire des emprises a déposé une mise en demeure à la Ville et on a procédé quand même.» Le zonage est une compétence municipale qui est reconnue par la Loi de l’aménagement et l’urbanisme et qui permet à Lévis de disposer de terrains selon son bon vouloir, soutient M. Bouchard.
Ce dernier souligne que Rabaska n’est propriétaire que de quatre terrains sur 15 actuellement. De surcroît, la totalité de la zone réservée représente pratiquement le tiers de l’ancienne Ville de Lauzon. Jean-Claude Bouchard considère qu’il serait insensé de laisser les onze propriétaires du secteur dans l’incertitude la plus complète pour des années encore.
La vision de la Ville
Interrogée à ce sujet, la mairesse de Lévis se montre plutôt catégorique. «Les informations que nous détenons à ce jour, affirme Mme Marinelli, ne nous amènent pas à envisager un changement de zonage dans ce secteur. Je pense que pour le moment, il n’est pas question de mettre dans la tête des gens qu’il va y avoir modification de zonage dans ce secteur-là. Il n’en est pas question!»