Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
Des trésors patrimoniaux s’accumulent depuis 150 dans l’enceinte du Collège de Lévis. La Corporation des oeuvres David Daziel, présidée par Mgr Loïc Bernard, est propriétaire des diverses collections qui s’y trouvent. M. Bernard souhaite, depuis des années, qu’un musée digne de ce nom soit créé à Lévis pour assurer la pérennité de ces collections.
Le lieu où sont regroupées toutes ces collections et qu’on appelle le Musée du Collège de Lévis, ce sont en fait deux petites salles se succédant pour donner accès à une plus grande. C’est dans celle-là que sont conservés, à l’étroit et dans des conditions parfois précaires, des milliers d’objets que les prêtres éducateurs de cet établissement d’enseignement ont acquis tant au Québec qu’ailleurs dans le monde.
On y trouve notamment des collections d’art; de science naturelle; de 2000 insectes (de l’abbé Léon Provencher); d’ornithologie de 250 oiseaux; d’ethnologie de 1 000 objets diversifiés; de numismatique de 20 000 pièces d’origine internationale, des archives et des livres rares. S’ajoute à cela une multitude d’objets, de documents, de photos et de lettres qui ont appartenu au capitaine Joseph-Elzéar Bernier.
Un espoir nouveau
Loïc Bernard, récemment honoré lors des Prix du patrimoine, mise sur la présente administration municipale. « Il y a eu beaucoup d’espoir soulevé au cours des quarante dernières années, indique-t-il, mais avec la venue de Danielle Roy Marinelli à la mairie, il y a un espoir nouveau pour qu’on puisse enfin avoir un lieu où ces collections pourraient être rassemblées, conservées et rendues accessibles au public ».M. Bernard songe notamment au projet de salles d’archives qui a été annoncé par la Ville. Il estime que tous les documents pertinents du Collège pourraient s’y retrouver. Un premier jalon serait ainsi franchi. « Ce projet permettrait aussi l’ajout de salles muséales pour des expositions, estime-t-il. Il faudrait également un entrepôt sécuritaire, géré par la Ville, pour entreposer l’ensemble des collections ».
Selon les thèmes choisis par les conservateurs, ajoute M. Bernard, il serait possible de puiser dans cet entrepôt, les pièces nécessaires à des expositions ponctuelles. Loïc Bernard souligne qu’il se fait vieux et qu’une foule de renseignements pertinents qu’il a en mémoire au sujet de ce patrimoine, qu’il dit d’esprit lévisien, « disparaîtra un jour avec lui ».
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