Article de Le Journal de Lévis.
Malgré un surplus de 2,4 M$ encouru au terme de l’année 2008, la dette de la Ville de Lévis atteint maintenant 200 millions et demi de dollars, en hausse de 10,9 M$ par rapport à 2007. Le budget global était de 168 M$ pour l’année dernière.
Ainsi, l’année 2008 s’est soldée par un excédent des revenus sur les dépenses de 1,4 %. Dans les grandes lignes du rapport financier, on apprend que, apposés à des revenus nets additionnels de 5,7 M$, le déneigement a provoqué la quasi-totalité des dépassements budgétaires qui s’élèvent à 5,4 M$.
Au chapitre de la dette, elle s’est creusée de 10,9 M$ par rapport à 2007 pour atteindre 200,5 M$. L’administration Roy Marinelli en attribue une large part aux investissements considérés comme étant générateurs de revenus. Ceux-ci n’auraient aucun impact sur le fardeau fiscal des contribuables et totalisent 9,3 M$, affectés notamment auprès du Centre de congrès et d’expositions et des développements domiciliaires, commerciaux et industriels. Dans le cas du Centre de congrès et d’expositions, cela s’exprime par une dette encourue qui est remboursée par le gestionnaire de l’établissement.
Au ratio d’endettement par rapport à la richesse foncière uniformisée, il reste stable à 2,26 %, comparativement à 2,39 % l’année précédente et 2,56 % il y a deux ans. « Le surplus et l’endettement sont toujours sous contrôle, croit Danielle Roy Marinelli. Nous demeurons toutefois prudents dans nos choix d’investissements, car les travaux d’infrastructures publiques annoncés depuis quelques années sont amorcés et ils affecteront noscapacités budgétaires à moyen terme. »
Si la mairesse Roy Marinelli parle d’audace contrôlée, de suivi financier et de collaboration avec les partenaires du milieu et les fonctionnaires, les quelques voix d’opposition questionnent la mairesse sur sa façon de gérer la dette des contribuables lévisiens. La chef du parti Action Lévis, la conseillère Isabelle Demers, remarque une augmentation de 25 M$ sur la dette municipale sur deux ans, idem pour Pierre Gagné, ex-conseiller et blogueur qui hésite toujours à se présenter à titre de conseiller indépendant aux prochaines élections municipales.
En début de semaine, Isabelle Demers a convié les médias à un point de presse où elle a qualifié la situation envers la dette d’alarmante. « La mairesse a beau vouloir porter des lunettes roses, les règles comptables ne permettent pas de maquiller la situation, a déclaré Mme Demers. Le rapport révèle au contraire que les finances de la Ville sont dans un état désastreux, l’endettement s’accroît sans aucun contrôle. »