Source : Le Soleil
En dépit du succès des Fêtes du 400e, d’une crise économique qui ne les affecte pas beaucoup, les résidants de Québec ne sont pas plus heureux qu’il faut, selon le dernier palmarès des villes les plus heureuses du Québec. La capitale occupe le 22e rang de ce classement selon l’indice relatif de bonheur (IRB).
« Où est le problème? Une bonne question qui mérite d’investiguer davantage, mais, subjectivement, y aurait-il un parallèle à faire entre le niveau de bonheur québécois [la ville] et son côté conservateur et réactionnaire? La solidarité, vous savez, représente le 22e facteur d’influence du bonheur, et ce facteur trouve peu d’écho à droite de l’échiquier politique », a écrit le responsable de ce vaste sondage par Internet, Pierre Côté.
Interrogé par Le Soleil, M. Côté a vite admis qu’il se voulait provocateur en lançant cette question. « J’exagère. Je l’ai fait exprès », a-t-il dit.
N’empêche qu’il trouve ce 22e rang pour Québec ? avec un IRB de 76,60 ? passablement décevant. «On aurait pu penser que la folie qui s’est emparée de Québec en 2008 pour son 400e anniversaire aurait eu des répercussions positives sur le niveau de bonheur de sa population, mais, vraisemblablement, ça n’a pas été le cas.»
En outre, il fait valoir que les gens de Québec devraient être plus heureux compte tenu que la proportion de propriétaires est dans la moyenne de la province, que la proportion d’immigrants est faible, que sa population est fortement scolarisée, que ton taux de chômage est plus bas au que celui du Québec, que ses revenus médians sont légèrement supérieurs et que la proportion de personnes à faible revenu est tout juste au-dessus de la moyenne.
Rimouski quatrième
Pour sa part, la ville de Lévis a obtenu le 11e rang avec un indice de 78,10, à égalité avec Drummondville, Alma et Longueuil. Rimouski s’est classée au quatrième rang (81,20), Saguenay au septième et Rivière-du-Loup à la 17e position.
Ce sont les municipalités de Sainte-Julie sur la Rive-Sud de Montréal et de Repentigny sur la rive opposée qui occupent les deux premières places comme ce fut le cas au cours des deux années précédentes.
Plus il y a de gens qui sont propriétaires de leur logis, plus l’indice relatif de bonheur est élevé. C’est le même constat quand il y a moins de personnes vivant seules, moins de familles monoparentales, moins de personnes à faible revenu, et aussi quand le taux de chômage est moins élevé et que le revenu médian est à l’inverse plus élevé.
Ces données ont été compilées à partir d’un sondage sur le site de l’indice relatif de bonheur qui a été rempli par 13 826 personnes entre mars 2008 et avril dernier. Un total de 1122 résidants de Québec ont participé à ce sondage.
Par ailleurs, le maire de Québec, Régis Labeaume, et le chef de l’opposition, Alain Loubier, auraient intérêt à insister sur l’ajout de parcs, d’espaces verts et de pistes cyclables à la prochaine campagne électorale à la mairie.
Une autre enquête de l’IRB auprès de 1277 personnes montre que les espaces verts et les pistes cyclables sont en tête de liste (63 %) des caractéristiques qui contribuent à faire d’une ville un endroit où il fait bon vivre. Viennent ensuite le climat de sécurité (53 %), les services de proximité (39 %) et les activités et manifestations culturelles (35 %). Le faible taux de taxation se classe au neuvième rang (15 %).