Source : Le Soleil
La mairesse de Lévis, Danielle Roy-Marinelli, ne veut surtout pas partir en guerre contre la Ville de Québec concernant l’aide financière accordée par le gouvernement du Québec au Réseau du transport de la Capitale (RTC) au détriment du service sur la Rive-Sud.
« Nous ne voulons pas que le gouvernement coupe le financement du RTC pour nous le redonner. Il y a d’autres solutions que nous avons présentées au ministère des Transports sans que l’on retire de l’argent au RTC. Nous espérons que cette question sera réglée au cours des six prochains mois », a-t-elle affirmé, hier, au cours d’un entretien téléphonique.
Depuis des années, la Rive-Sud se plaint que les droits d’immatriculation de 30 $ payés par les détenteurs de permis de conduire ne lui sont pas remis en totalité pour développer le transport en commun. Ce manque à gagner représente une somme de 1,2 million $ qui est versée par le gouvernement au RTC plutôt qu’à la Société de transport de Lévis.
« Avec cet argent, nous pourrions développer le service de transport en commun à Lévis. Nous pourrions offrir des autobus express. Nous avons des besoins criants. Nous voulons qu’il soit aussi facile à un étudiant qui demeure à Saint-étienne de se rendre au Cégep de Lévis-Lauzon qu’à un cégep sur la Rive-Nord », a-t-elle soutenu. Pour l’heure, il est plus difficile d’atteindre le cégep lévisien par le transport en commun.
Vieux litige
La mairesse est confiante que le gouvernement Charest trouvera une solution à ce problème qui perdure depuis plus de 15 ans et sur lequel se sont cassé les dents quelques ministres en poste à Lévis. « Ce fut un engagement du Parti libéral à la dernière élection. La ministre des Transports, Mme Boulet, a promis d’agir. Le nouveau député libéral de Lévis, M. Lehouillier, a lui aussi pris un engagement à ce sujet », a-t-elle rappelé.
Selon Mme Roy-Marineilli, le règlement du financement et la construction d’un centre d’échanges à Saint-Romuald sont la première étape en vue d’améliorer le transport en commun sur la Rive-Sud, Après cela, il est question d’un service rapide entre les deux rives avec une voie réservée sur le pont de Québec. On devra toutefois élargir le pont sur la rivière Chaudière auparavant afin d’y avoir une voie réservée.
Quant aux propos du maire Régis Labeaume sur la possibilité d’un train léger entre Québec et Lévis, la mairesse y voit une possible solution à long terme sans savoir si un tel projet est faisable. « Je vois cela comme une marque d’intérêt du maire de Québec et de l’importance qu’il accorde à une bonne liaison entre les deux rives. Ce n’est pas mauvais de regarder ce qu’on peut faire à long terme. Il faut être visionnaire », a-t-elle commenté.
Mme Roy-Marinelli aura l’occasion de discuter de cette hypothèse avec M. Labeaume, puisqu’elle fait partie du comité sur les transports qui a été formé dernièrement par le maire de Québec.