Article de Pierre Duquet. Le Peuple Lévis.
La longue saga qui a opposé d »une part la compagnie AIM et d’autre part des groupes écologiques, dont l’AQLPA, a pris fin récemment par une entente à l’amiable. Les parties se sont engagées à ne pas révéler les conditions de cette entente mettant fin à un litige engagé en 2005.
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le Comité de restauration de la rivière Etchemin (CRRE), l’entreprise québécoise American Iron & Metal (AIM), d’autres individus ainsi que l’entreprise Société nationale de ferraille (SNF) concurrente de AIM ont décidé, d’un commun accord, de mettre fin au litige qui les opposait en Cour supérieure et en Cour d’appel.
Rappelons que le conflit avait débuté en juillet 2005 alors que AIM avait entrepris les travaux de construction d’une usine de déchiquetage de carcasses de voitures sur l’ancien site d’enfouissement de Lévis, près de l’incinérateur, sans les autorisations nécessaires. L’AQLPA avait réagi en obtenant une injonction en Cour supérieure contre la compagnie contrevenante.
Après avoir obtenu les autorisations nécessaires en octobre 2005, AIM engageait une poursuite de 5M $ contre l’AQLPA et ses alliés. Les groupes écologistes ont répliqué par une contre poursuite, mais dans l’intervalle l’AQLPA a été abandonnée par son assureur et conséquemment menacée de se dissoudre. Moyennant une prime deux fois plus élevée, l’organisme a pu poursuivre ses activités.
L’entente confidentielle intervenue la semaine dernière va permettre à l’AQLPA de retrouver un second souffle. « Il va y avoir une période où nous allons être moins visibles, explique André Bélisle, porte-parole de l’AQLPA, nous devons travailler à reconstruire le groupe. » La question qui se pose maintenant, c’est de savoir si l’AQLPA entreprendrait une autre croisade contre AIM si les activités de cette dernière devaient menacer la qualité de l’environnement.
« Cette compagnie a finalement fait ce qu’elle devait faire pour respecter l’environnement et l’on a bon espoir que ce sera le cas dorénavant. Elle a corrigé les choses qui devaient l’être et nous pensons que toute cette histoire déplaisante fait désormais partie du passé », conclut André Bélisle.
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