Rabaska : Bellechasse réclame une compensation financière

Par | 11 décembre 2007 |

Article de Marc St-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Bellechasse estime inconcevable que Rabaska puisse devenir son voisin immédiat sans contribuer directement à son développement économique.

« Il est impensable qu’une entreprise internationale de l’envergure de Rabaska, qui vient s’installer dans une région, ne contribue pas au développement de cette région », a indiqué le préfet de la MRC de Bellechasse, Hervé Blais, en chiffrant à 500 000 $ la compensation financière annuelle réclamée par sa communauté.

Ce demi-million de dollars, que le préfet aime plutôt voir comme une retombée économique qu’une compensation, est perçu dans Bellechasse comme le moyen, entre autres, d’obtenir la desserte de gaz naturel qu’elle attend depuis 10 ans. Objectif applaudi par le CLD (Centre local de développement) et la Chambre de commerce, la somme serait injectée dans des projets régionaux structurants. « Pas pour permettre aux municipalités de diminuer leur taux de taxe », a prévenu M. Blais.

Cette demande sera formulée le 17 décembre devant la commission parlementaire destinée à étudier le projet de loi privé 204, qui coulera dans le ciment l’accord conclu entre Lévis et Rabaska. Ce protocole assure à Lévis des versements annuels moyens de 9 millions $ pour la durée de vie du terminal méthanier.

Pour le porte-parole de Rabaska, Simon Poitras, il est dans l’ordre des choses que les attentions premières de l’entreprise aillent à « sa communauté d’accueil ». Il a néanmoins fait remarquer que le président Glenn Kelly s’est entretenu avec les gens de Bellechasse à quelques reprises et que le « bon citoyen corporatif » Rabaska demeurera ouvert à sa région d’accueil.

Tout cela a « fait sourire » le conseiller beaumontois Pierre-Paul Sénéchal, qui estime que sa municipalité peut seule revendiquer une compensation financière. Parce que c’est elle qui va subir les préjudices. Notamment, a-t-il noté, la nappe phréatique de la partie ouest de Beaumont va être abaissée de 15 mètres, avec des problèmes pour les puits et l’agriculture.

« Fausseté », a rétorqué M. Poitras, évoquant les études d’impact et autres analyses prises en compte à la Commission de protection du territoire agricole.

« L’effet du rabattement de la nappe causé par le creusage des réservoirs sera très faible à plus de 200 mètres et de quelques centimètres tout au plus à près de 400 mètres », a-t-il précisé.

Advenant la moindre anicroche, a-t-il conclu, « Rabaska s’est engagé à assurer la fourniture en eau potable des résidants autour du terminal, qu’ils soient à Lévis ou à Beaumont ».


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Un commentaire sur “Rabaska : Bellechasse réclame une compensation financière

  1. Daniel Baillargeon

    Il me semble que la seule présence d’une entreprise de cette envergure serait déjà une contribution à l’économie de cette région. Après avoir tout fait pour faire « capoter » le projet (et ce n’est pas fini), les gens de bellechasse et de Beaumont font la queue pour quêter. Pitoyable ! Dire que ces même gens dénoncent depuis des années « les grosses corporations et l’argent sales ». Ils sont aujourd’hui prêts à ramper pour gruger des miettes alors qu’ils auraient pu s’asseoir au festin. Pleutres !

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