L’abbaye des Cisterciennes : le dernier bâtiment disparaîtra

Par | 22 mars 2012 |

Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

Le dernier bâtiment de l’abbaye des Cisterciennes, à Saint-Romuald, sera démoli. La Ville et Ultramar en sont venus à une entente pour raser le survivant d’une vague d’incendies qui ont détruit le domaine de l’abbaye Notre-Dame-du-Bon-Conseil et nettoyer les lieux.

La démolition prévue ce printemps concrétisera les désirs de la pétrolière Ultramar, qui avait acheté les terrains du domaine à l’origine pour « étendre la zone verte autour de la raffinerie » Jean-Gaulin, a indiqué hier le porte-parole d’Ultramar, Michel Martin.

« Nous, au départ, on ne nous avait pas signifié que les bâtiments avaient peut-être une valeur patrimoniale. Et nous, on n’acquérait pas ces terrains-là pour les bâtiments. C’était vraiment pour l’espace vert, pour le terrain. » Les bâtiments ont donc été laissés à l’abandon pendant des années.

Même si Ultramar les a placardés et effectuait régulièrement des rondes de sécurité, ils étaient fréquemment squattés et les nombreux incendies d’origine douteuse, dont un spectaculaire qui a ravagé le monastère en 2008, ont fini par avoir raison de la propriété.

Après le dernier en lice, qui s’est produit au début du mois et qui a détruit une ancienne grange, il ne reste plus maintenant qu’un bâtiment encore debout, un garage.

La pétrolière affirme que ces incendies lui causaient « des maux de tête » et que des démarches visant la démolition avaient été entreprises avec la Ville dès les premiers incidents.

Feu vert pout tout raser
étant donné la valeur patrimoniale de certains bâtiments, la Ville avait été réticente à accorder un permis sur-le-champ, et le propriétaire avait accepté de se soumettre au processus « assez long » de demande de démolition.

Mais après une autre vague d’incendies, la Ville était revenue sur sa décision et avait donné le feu vert à la fin de l’automne dernier. M. Martin a confirmé au Soleil, hier, que le dernier bâtiment sera donc démoli «dans les prochaines semaines», dès que la température le permettra.

La pétrolière s’engage également à nettoyer les lieux et à ramasser tous les débris sur le site. Mais pas avant d’avoir confirmé une dernière fois avec la Ville que la permission tient toujours, souligne Michel Martin. « Ça devrait clore les débats. »

Du côté de la Ville, le conseiller Jean-Luc Daigle, qui siège au comité permanent de liaison avec la communauté d’Ultramar, a signalé au Soleil que la pétrolière a le champ libre pour procéder à la démolition.

Le service des loisirs évaluera s’il peut déplacer le garage et le réutiliser, mais sinon, « Ultramar aura l’autorisation de le démolir. Il n’a pas une grande valeur. Il n’y a plus de valeur patrimoniale là ».


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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