Article de Annie Saint-Pierre. Le Peuple Lévis.
Le chantier maritime Davie à Lévis veut d’autres contrats de navires avant de rouvrir les portes de l’entreprise et demande aux gouvernements fédéral et provincial de lui accorder de nouvelles faveurs.
« Le plan d’affaires n’est pas acquis, ça coûte assez cher de faire rouler le chantier. Ça prend un cer tain nombre de contrats pour rouvrir et celui qu’on a actuellement ne suffit pas pour assurer la rentabilité » , a expliqué au Journal, hier, M. Armand Couture, vice- président principal de SNC- Lavalin, qui est propriétaire de Davie, avec l’ontarienne Upper Lakes et grâce à l’aide d’investissement- Québec.
D’ailleurs, selon M. Couture, Upper Lakes Group n’a toujours pas cédé sa participation dans Davie, alors qu’elle a fait l’acquisition des actifs avec l’aval de la Cour supérieure, en juillet dernier, à l’intérieur d’un processus de restructuration légal.
« La relance se passe avec eux; ils sont toujours présents et ils nous supportent » , dit- il.
Pas suffisant
Par contre, même si le gouvernement du Québec a donné à Davie, sans appel d’offres, le contrat de construction de 150 millions pour les deux nouveaux traversiers qui seront affectés à la traverse Tadoussac Baie- Sainte- Catherine, cela n’est pas suffisant pour reprendre les opérations tel que prévu ce mois- ci, soutient M. Couture. Dans un premier temps, Davie Canada demande donc au gouvernement fédéral de financer les opérations nécessaires à compléter les trois bateaux de la firme norvégienne Cecon, qui sont inachevés en cale sèche depuis trois ans à Lévis. Commandés en 2007, ces trois bateaux sont construits à 69 %, 53 % et 38 % malgré les 350 millions injectés et majoritairement en fonds publics. Aucun travail n’a été exécuté depuis.« Il faut les compléter, ces bateaux, et nous souhaitons que le gouvernement fédéral cède ses intérêts à moindre coût puisque Cecon n’a pas les moyens de payer les 200 millions nécessaires pour les racheter » , affirme Armand Couture.
Par contre, il refuse de dévoiler les sommes supplémentaires estimées pour finaliser ces bateaux.
Camille- Marcoux
De plus, Davie Canada vise la construction du nouveau traversier qui remplacera le Camille- Marcoux pour la traverse Matane Baie- Comeau Godbout. Ce contrat est estimé présentement à 250 millions.« Pour avoir un chantier rentable, on souhaite avoir ce contrat de la société des traversiers. Nous avons déjà été acceptés en tant que soumissionnaire et nous voulons concurrencer avec les chantiers européens qui sont en lice » , affirme Armand Couture.
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