Article de Le Peuple Lévis.
Tous les jours, les jeunes étudiants de l’école secondaire Pointe-Lévy risquent de se faire heurter par les automobilistes. La traverse piétonnière au coin de la rue des Commandeurs et du boulevard Alphonse-Desjardins en est la cause.
C’est du moins ce qu’a constaté Le Peuple, la semaine dernière. Le Journal s’est rendu à l’intersection pour observer la circulation, à la fin des classes, et aussi le comportement des jeunes quand ils doivent traverser le boulevard Alphonse-Desjardins.
Sur Alphonse-Desjardins, la traverse piétonnière est décalée de l’arrêt obligatoire, ce qui oblige une voiture circulant vers le nord à faire un double arrêt: : un premier au coin de la rue et un second au passage piétonnier, environ cinq mètres passé l’intersection.
L’auto se retrouve alors entre l’intersection qu’elle vient de traverser et le passage piétonnier. Si, à ce moment, une seconde voiture traverse l’intersection alors que la première auto est stoppée devant le passage, la deuxième auto est forcée elle aussi de s’immobiliser, cette fois au milieu de l’intersection…
Devant le représentant du Peuple, jeudi, deux jeunes filles ont passé à deux doigts de se faire frapper par un automobiliste. Annick et Guy-Anne, qui étudient au Centre de formation professionnelle, avouent que de traverser l’intersection est stressant. « Cette situation arrive à tous les jours, racontent-elles. Des fois, on fait le saut. On ne sait jamais s’ils (les automobilistes) vont arrêter. »
Une autre fois
Quelques minutes plus tard, toujours en présence de notre reporter, un autre véhicule a failli heurter William et Alexandre. « J’ai eu peur, ça arrive souvent », raconte Alexandre. « Les automobilistes ne nous respectent pas. On nous a même déjà klaxonnés et envoyés promener parce qu’on traversait. Les gens sont impatients. Ici, on a priorité. Tout le monde devrait le savoir. Ça arrive à tous les jours. Mais on s’habitue », s’exclament les deux garçons.Ils ont vite été rejoints par leur amie Sara-Kim. «Le soir, c’est pire que le matin, dit-elle. C’est arrivé plusieurs fois que j’ai manqué avoir un accident. Un autre problème, c’est quand on traverse pour aller à l’école. La première voiture, dans la voie de droite, arrête. Mais s’il y a une voiture dans la voie de gauche, elle, elle ne nous voit pas.»
Selon les adolescents, des feux de circulation, à l’intersection des Commandeurs et Alphonse-Desjardins, seraient la solution idéale. « Ça coûterait cher, mais ça serait moins dangereux », mentionnent-ils.
Rive-Sud et Alphonse-Desjardins
évidemment, certains jeunes ne traversent pas exactement à la bande piétonnière. Cette situation a d’ailleurs déjà causé des problèmes près de Pointe-Lévy, au coin des boulevards de la Rive-Sud et Alphonse-Desjardins. « Les jeunes traversaient n’importe comment pour aller aux Galeries Chagnon, souligne Patrice Gagnon, porte-parole du Service de police de la Ville de Lévis. Des clôtures ont été installées pour que les jeunes traversent vraiment à la lumière. »Une autre intersection, située, celle-là, en face de l’école secondaire de l’Aubier, dans le quartier Saint-Romuald, causerait, elle aussi, des problèmes entre automobilistes et piétons. Les policiers y sont même déjà intervenus.
« C’est quoi la logique, se questionne M. Gagnon. Est-ce qu’il va falloir qu’il y ait un accident pour que les gens soient sensibilisés? Je fais un appel à la prudence. Il faut concilier usagers de la route, prudence et conditions climatiques. »
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