Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.
Le 32-34 et le 36-38-40-40A de la côte du Passage évitent la démolition. Le comité de démolition de la Ville de Lévis a rendu sa décision le 21 décembre dernier.
Rappelons que la première séance avait été tenue le 18 octobre dernier pendant laquelle avaient été entendus deux firmes d’experts, l’une mandatée par le promoteur et l’autre par la Ville, et les arguments d’une vingtaine d’opposants. Alors que l’expert engagé par le promoteur recommandait la démolition des deux immeubles, les investissements pour leur restauration étant trop importants, celui de la Ville concluait que les bâtiments étaient encore sains et pourraient être remis en état grâce à quelques réparations et un entretien rigoureux.
Le président du comité de démolition, Simon Théberge, a débuté avec le sort réservé au 32-34. Selon son exposé, le permis de démolition a été refusé au propriétaire pour plusieurs éléments. Il a d’abord souligné que l’état de l’immeuble, malgré certaines défaillances, était demeuré sain. Il a ensuite fait état de son haut niveau d’authenticité, de sa valeur patrimoniale forte, fondée sur les anciennes fonctions du bâtiment. M. Théberge a aussi rappelé les nombreux efforts consentis dans les dernières années pour renforcer le caractère patrimonial du Vieux-Lévis. La nécessité de détruire les deux bâtiments pour réaliser le projet de remplacement a aussi pesé en faveur d’un refus de la demande. « Son gabarit s’harmonise difficilement avec le cadre bâti actuel », a souligné M. Théberge. Enfin, il a indiqué que le nombre record d’oppositions avait été pris en considération dans la décision rendue.
M. Théberge a ensuite enchaîné avec la décision du comité concernant le 36-38-40-40A, l’immeuble qui avait été évacué en mai dernier, car la structure du bâtiment avait été évaluée à risque par un ingénieur au moment où les travaux de la côte du Passage battaient leur plein. Comme la firme Patenaude Trempe, mandatée par la Ville, a finalement conclu que le mur qui semblait alors précaire n’est pas porteur, il est apparu que l’état de conservation de l’immeuble était satisfaisant et que le mur pourrait être réparé à des coûts raisonnables.
à l’instar du 32-34, M. Théberge a rapporté le haut niveau d’authenticité de l’immeuble, la valeur patrimoniale forte représentant l’âge d’or du Vieux-Lévis, l’important potentiel de restauration et le gabarit du projet de remplacement. Sur la base de ces critères, ce permis a également été refusé au propriétaire.
La dizaine de personnes présentes lors de la rencontre ont applaudi les décisions rendues.