Source : Journal Le Peuple
Une opération de déboisement sauvage a eu lieu la fin de semaine dernière en bordure du fleuve dans l’anse Tibbits. Un groupe de citoyens a décidé, selon un témoin, de s’aménager une vue sur le fleuve.
L’opération s’est déroulée rapidement selon ce qui a été entendu. Jeunes arbres coupés, plantes indigènes arrachées, le tout formant une belle pile de branches et de troncs dissimulés dans une section voisine de l’anse. En outre, plusieurs arbres ont été partiellement sciés pour les affaiblir de manière à ce qu’ils se brisent lors de grands vents ou qu’ils en meurent.
Invité sur place pour constater le massacre, le conseiller du quartier, Simon Théberge, était estomaqué de voir l’ampleur de la coupe. M. Théberge a mentionné qu’à sa connaissance, la Ville de Lévis n’a jamais donné de permis à qui que ce soit pour procéder à une telle coupe.
Le conseiller a mentionné que des discussions étaient en cours avec divers groupes de citoyens sur le territoire quant à l’aménagement de percées visuelles. Toutefois, ces projets de percées visuelles n’en sont qu’à l’état de discussion.
La légende de la vue
Un mythe tenace chez le nouveaux riches veut qu’ils paient des taxes pour la vue sur le fleuve. Or, il n’en est rien. La taxe sur la vue n’est qu’une fabulation de l’esprit destinée à justifier que des arbres doivent être coupés puisqu’ils leur obstruent la vue sur le fleuve. Le conseiller Théberge est ferme là-dessus. « La taxe sur la vue n’existe pas. La seule règle d’évaluation qui s’applique est celle de l’offre et de la demande. Si un secteur est en forte demande, le vendeur obtiendra un prix supérieur à l’évaluation. Ça n’a rien à voir avec une taxe sur la vue ».
Dernièrement, un citoyen du secteur Lauzon a décidé de s’aménager une percée visuelle de son propre chef et il a été pris sur le fait. Une plainte a été déposée et la facture de sa percée risque de lui coûter cher.
Dans le cas de la percée du parc Saint-Laurent, une plainte sera déposée et les citoyens impliqués risquent de trouver la note salée.
Monsieur Théberge pourrait vérifier ses sources, car si ce qu’il dit est vrai, plein de lévisiens paient une taxe inexistante. La ville devra les rembourser??