La ferme des 100 000 citrouilles !

Par | 1 octobre 2007 |

Source : Média Matin Québec

Tous droits réservés. Photo de Richard Cloutier, Média Matin Québec

Gorgées de soleil et de vitamines, plus de 100 000 citrouilles attendent patiemment d’être choisies par autant de familles pour célébrer l’abondance et la fin de l’été, à la Ferme Genest, à Saint-Nicolas.

Rondes et orangées comme autant de soleils, ces courges font la fierté de Guy Genest, qui a consacré trois journées de 15 heures à les planter une à une, en mai.

En faisant la tournée de ses champs, il ne cache pas son bonheur. «Cette année, les citrouilles sont belles et très grosses. Elles pèsent en moyenne de 20 à 25 lb chacune. Un homme, dans une journée, en récolte de 1200 à 1500. Dire qu’il y a des gens qui paient pour s’entraîner au gym!» rigole-t-il.

Le producteur de 54 ans ne tarit par d’éloges sur ce cucurbitacée méconnu et sous-utilisé en cuisine, même s’il est riche en fibres, en vitamines A, B et C et pauvre en calories. «On le considère comme un légume cheap. Pourtant, c’est le premier légume qu’on sème et le dernier qu’on récolte. Il renferme tout ce que le soleil a créé de bon pendant l’été et se mange de l’entrée au dessert. On passe l’hiver à essayer des recettes!»

Guy Genest fait remarquer que la banale citrouille possède un enzyme «intelligent» qui lui donne le signal de mûrir et de se colorer lorsque les journées raccourcissent. Ce processus naturel retarde également la pousse des mauvaises herbes, qui n’auront pas le temps de monter en graines avant les gelées. «On peut faire une culture de rotation: l’an prochain, ici, ce sera du blé d’Inde. Cette méthode évite l’utilisation des herbicides.»

De 200 à 100 000
La culture de la citrouille a commencé sur sa terre, il y a 20 ans, avec 200 plants. D’année en année, il a fait l’essai d’une trentaine de variétés, s’arrêtant sur celles qui lui convenaient davantage: la Merlin, la Aladdin et la Howden. «Elles se conservent bien, ont un bon calibre et conviennent aux sols lourds qui gardent l’eau.»

Guy Genest ne s’attendait pas non plus à inviter les gens à cueillir ses milliers de citrouilles lorsqu’il a hérité de la ferme laitière familiale, en 1971. «Mon père m’a donné la terre à Noël. Je devais finir ma 5e secondaire secteur commercial et m’occuper de la ferme laitière dès l’été, mais en avril, tout a brûlé.»

Loin de baisser les bras, Guy Genest a commencé par planter des fraises, des framboises… jusqu’à prendre le virage de l’agrotourisme dans les années 80. Aujourd’hui, son entreprise se spécialise dans l’autocueillette et produit 60 000 livres de fraises, autant de framboises, 4000 poches de blé d’Inde sucré, 4000 boisseaux de pommes et de 100 000 à 110 000 citrouilles.

Un nouveau centre d’interprétation de l’agriculture vient tout juste d’ouvrir ses portes et de nouveaux projets sont en préparation. «Je suis béni des dieux d’avoir tout ça et c’est mon bonheur de le partager avec les gens. Dimanche dernier, 6000 personnes se sont présentées sur la ferme. Nicole a fait 1300 tartes dans sa journée. On accueille aussi de 300 à 500 enfants par jour.»

La Ferme Genest
Où ?: 2091, route Marie-Victorin, Saint-Nicolas.
Quand? : Ouvert tous les jours, de 9 h à 17 h.
Renseignements: 831-9967.

– Les 6, 7 et 8 octobre, tous les profits de la cueillette des citrouilles seront versés à la Société Grand Village inc., pour le maintien de sa mission auprès des enfants, des adolescents et des adultes vivant avec une déficience physique ou intellectuelle.


Marie-France Bornais. Photo de Richard Cloutier Reproduit avec autorisation

Catégorie(s) : Non classé

Un commentaire sur “La ferme des 100 000 citrouilles !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *