Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
La Ville de Lévis se dirige vers un surplus de près de 4 millions $ pour l’année 2011.
La mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, a présenté lundi au conseil municipal le rapport sur la situation financière de la Ville pour l’année en cours. Alors qu’un premier rapport fait en avril projetait un surplus de 500 000 $, un autre réalisé le 30 septembre 2011 fait état d’un excédent de fonctionnement de l’ordre de 3,8 millions $, et ce, sur un budget de 202 millions $, a présenté la mairesse.
Des revenus additionnels de 4,5 millions $ sont prévus pour l’année en cours. Ceux-ci proviennent entre autres de la compensation de 2,6 millions $ fournie par le gouvernement pour la collecte sélective des matières recyclables ainsi que d’un surplus de 1,8 million $ sur les droits sur les mutations immobilières.
Au chapitre des dépenses, qui sont de 700 000 $ plus élevées que prévu, la mairesse a noté un dépassement de 400 000 $ en raison de la hausse du carburant et une dépense de 700 000 $ de plus pour les honoraires juridiques.
Le trésorier de la Ville, Marcel Rodrigue, a indiqué au Soleil que les griefs, les conventions collectives et les situations qui nécessitent une intervention en droit du travail accaparent quelque 50 % de ces dépenses. Par contre, 500 000 $ ont été économisés sur les frais de financement, a souligné Mme Marinelli.
La performance de la Ville pourrait être moindre qu’elle l’a été l’an dernier, alors que l’exercice financier 2010 s’était soldé par un excédent de 9,3 millions $ qui s’était concrétisé grâce à des dépenses en baisse de 5,7 M$ et à des revenus en hausse de 3,6 M$. Le tout sur un budget total de 188 M$. La faible quantité de neige tombée avait contribué pour beaucoup à abaisser les dépenses, alors que 2,3 M$ ont été économisés sur les opérations de déneigement. M. Rodrigue souligne par ailleurs qu’à pareille date en 2010, on prévoyait un surplus de 5 M$, qui s’est avéré plus élevé.
En 2010, la dette de la Ville et de ses organismes s’élevait à 239,3 M$, en hausse de 23 M$ par rapport à 2009. Sur la dette, la mairesse a mentionné que le ratio d’endettement sur la richesse foncière uniformisée se maintient depuis 2005 en dessous de la moyenne des 10 grandes villes.
Infrastructures
En ce qui concerne les infrastructures, la Ville avait prévu réaliser des projets pour 172 M$ cette année. Jusqu’à maintenant, 46 M$ ont été injectés dans des immobilisations qui sont réalisées et payées. D’ici la fin de l’année, les investissements bruts devraient totaliser 77 M$, dont 35 M$ en emprunts. Une situation qui a réjoui la conseillère Anne Ladouceur, présidente du comité des finances.« On sait qu’on a énormément de besoins au niveau des infrastructures, mais on a quand même un plafond d’emprunts nets par année et malgré toutes les dépenses qui se font, notre objectif de ne pas dépasser le 35 M$ annuellement devrait être aussi atteint. » Les 42 M$ restants proviendront des subventions gouvernementales, des contributions des promoteurs et des projets générateurs de revenus.
Mme Ladouceur a aussi souligné l’augmentation de 1 M$ du fonds de roulement de la Ville en 2011. « Le fonds de roulement permet de ne pas emprunter. On paie comptant », a illustré Mme Ladouceur, qui a aussi soutenu que les réserves financières de la Ville pour faire face aux imprévus, notamment les hausses des coûts du carburant et des assurances, sont toutes pleines. « Une bonne nouvelle. »