Source : Le Soleil
Après la Rive-Sud de Québec, l’opposition au projet Rabaska se déplace dans les rues de Montréal. Dès demain, une coalition d’organismes environnementaux lancera un appel à la mobilisation dans la métropole, où une manifestation sera organisée, le 22 septembre.
Le point de presse qui aura lieu demain est organisé « pour signifier le rassemblement de tous les groupes environnementaux contre ce projet », a indiqué hier au Soleil Jacques Levasseur, porte-parole de l’Association pour la protection de l’environnement de Lévis (APPEL).
Son organisation est membre de la coalition Québec vert Kyoto, qui mène les troupes. Ce regroupement compte une soixantaine de membres, dont des groupes environnementaux, des associations étudiantes et des syndicats.
Moins au courant
Les opposants ont tenu à mener leurs prochaines actions dans la métropole parce qu’ils estiment que la population et les médias montréalais sont moins au courant des enjeux, explique M. Levasseur : « Le débat a été très local jusqu’à maintenant, mais dans cette action-là, un des buts est d’amener le débat au niveau national, parce que c’est vraiment à ce niveau que ça se joue. »
M. Levasseur précise qu’il ne s’agit pas d’une mobilisation uniquement contre le projet Rabaska à Lévis, mais plutôt contre toute idée de port méthanier au Québec. Les opposants ont aussi dans leur mire le projet de Gros-Cacouna, qui a reçu le feu vert du gouvernement Charest à la fin juin.
«On demande à la ministre de l’Environnement de surseoir à la création de ports méthaniers tant qu’il n’y aura pas eu d’études concrètes pour évaluer les besoins du Québec en gaz naturel. On n’en a toujours aucune idée et on est très bien fourni présentement par l’Ouest canadien », affirme le président de l’APPEL.
M. Levasseur ajoute que lors des séances du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), l’Association canadienne du gaz avait soutenu qu’au rythme actuel, les ressources du pays pourraient durer encore 70 ans. « Alors pourquoi du jour au lendemain il faut courir après les terminaux méthaniers ? » s’interroge M. Levasseur.
Le point de presse de demain sera aussi l’occasion d’inviter les citoyens à participer à un grand rassemblement dans les rues de Montréal, le 22 septembre. « D’ici là, il y aura d’autres étapes », a laissé tomber M. Levasseur sans vouloir en dévoiler davantage.
Il n’a pas été possible hier de s’entretenir avec le porte-parole de la coalition Québec vert Kyoto, Daniel Breton. Déjà en juillet, il avait affirmé son intention de déclarer la « guerre » aux projets de ports méthaniers, voulant s’inspirer de la lutte menée contre le projet de centrale du Suroît, en 2004, qui avait obligé le gouvernement Charest à revenir sur sa décision.
Sur la Rive-Sud de Québec, les milieux d’affaires et plusieurs élus, dont la mairesse de Lévis, appuient le projet.
Le projet Rabaska, évalué à 840 millions $, a reçu le feu vert du BAPE au début juillet. La décision de la ministre de l’Environnement Line Beauchamp, qui doit approuver le projet, est attendue pour la fin septembre.
Bravo à M. Ouzilleau pour son entrepreneurship. Il surprend les banlieusards lévisiens par ses idées nouvelles et un vent de jeunesse c’est ce que ca prenait dans le coin. Ouvrez grand vos oreilles et vos yeux, le nouveau Lévis s’en vient!.