Source : Journal Le Peuple
Une dissension dans le village qui s’est étirée sur deux ans aura provoqué la perte d’un phare dont la structure était devenue dangereuse selon Pêches et Océans Canada. Les défenseurs du patrimoine ont vu avec tristesse leur phare être découpé en pièces jusqu’au sol.
« Nous n’avons que nous à blâmer » affirmait Jean Morrisset, un des défenseurs du phare. M. Morrisset rappelait que du haut de ses 24 mètres, le phare de Saint-Michel était un phare fluvial unique sur la rive du Saint-Laurent. Il reproche à Pêches et Océans Canada de ne retenir que des critères océaniques pour estimer la valeur d’un phare.
En partant de ces critères, le gouvernement fédéral aurait estimé qu’il valait mieux remplacer le vieux phare par un autre plus moderne c’est-à-dire une tour de même hauteur surmontée d’un cube de 5 pieds carrés avec ses lumières de positionnement.
Selon Daniel Crépault, surintendant pour les aides à la navigation, la rénovation de la structure d’acier supportant la cabine du phare construite en 1928 aurait coûté le double d’une structure neuve monocoque.
Une question d’argent
M. Crépault mentionne qu’ils ont reporté d’un an la décision en attendant de voir si le village de Saint-Michel allait contribuer financièrement pour conserver le vieux phare. La somme manquante pour les travaux a été évaluée entre 75 000$ et 100 000$.
La nouvelle tour, estimée à 175 000$, sera construite d’ici à la fin de l’été au même endroit, de façon à libérer une partie de la cour de l’école …du Phare, voisine du site, où se trouve actuellement une tour temporaire surmontée des lumières de positionnement.
Quant à la cabine du phare, elle sera déplacée vers la marina de Saint-Michel. Pêches et Océans Canada en a fait don à la municipalité pour qu’elle soit rénovée et serve à des activités d’interprétation maritime.