Article du Peuple Lévis.
L’officieux musée du Collège de Lévis s’est départi jeudi de la totalité de la collection entomologique (insectes) de l’abbé Léon Provancher qui avait été acquise en 1889 par l’Oeuvre David-Déziel associée au Collège de Lévis. Elle appartiendra dorénavant à l’Université Laval qui en prendra possession vendredi.
L’entente signée entre l’Å“uvre David-Déziel et l’Université Laval permet de réunir, 130 plus tard, la totalité de la collection entomologique de l’abbé Léon Provancher. Cette collection comprend 6 600 spécimens d’insectes, accompagnés d’oiseaux, de mollusques et de mammifères, elle viendra rejoindre celle que possède l’Université Laval au profit des étudiants et chercheurs du pays et même de l’étranger.
L’oeuvre de l’abbé Provancher constitue l’une des plus riches collections entomologiques du 19e siècle et un joyau du patrimoine scientifique québécois, affirment les experts. Le Collège de Lévis s’en départit parce qu’on estime que cette collection va servir à l’avancement de la science. «Le temps était venu de céder cette partie de la collection du musée au bénéfice scientifique», a expliqué Loïc Bernard, responsable de la collection du Collège de Lévis.
Conditions inadéquates
Les spécimens de la collection de l’abbé Provancher seront réunis dans une réserve spécifique de Collections de l’Université Laval. Ils seront installés dans un environnement à température et à humidité contrôlées afin d’en assurer la pérennité. Les insectes ne constituaient qu’une portion des milliers d’autres objets regroupés au Collège de Lévis dans des conditions acceptables, mais inadéquates pour garantir leur sauvegarde pour l’avenir.Loïc Bernard tente depuis des années de convaincre les différentes administrations municipales qui se sont succédé de créer un musée pour les conserver. Tous ses trésors du passé seraient cédés gratuitement à la Ville de Lévis. L’administration actuelle planche sur un projet de lieu d’archivage et de conservation, mais il tarde à se réaliser.
Loïc Bernard nous a déclaré que ce n’était plus qu’une question de mois avant que l’Å“uvre David-Déziel se départisse de la quasi-totalité de ce que recèle le musée. La collection restante pourrait être cédée au Musée de la civilisation. Lévis perdrait ainsi un patrimoine exceptionnel, estime M. Bernard.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.