Article de Marie-Christine Patry. Le Journal de Lévis.
Sans surprise, les propriétaires de l’immeuble du 36-40 côte du Passage ont déposé une demande de démolition à la Ville de Lévis.
Après d’être condamné à la démolition lorsque le 6 mai dernier, une dizaine de locataires avaient dû être évacués d’urgence de l’imeuble car un ingénieur mandaté par la Ville avait déclaré qu’il était instable et dangereux. Un peu plus tard, une nouvelle étude d’ingénieur stipulait toutefois que le 36-40 ne comportait aucun risque d’écroulement imminent. Dans le cas d’une demande de démolition, les procédures normales seraient donc appliquées.
La demande présentée par les propriétaires Denys et émilie Garant a donc été publiée par la Ville de Lévis le 21 juillet dernier. Toute personne qui souhaitait s’opposer à la délivrance de ce permis de démolition avait dix jours pour faire connnaître son désaccord. Le 26 juillet dernier, la Ville de Lévis avait déjà plusieurs lettres d’opposition, a indiqué Guy Rodrigue à la direction des communications de la Ville.
Il faut souligner que déjà, plusieurs oppositions se sont fait entendre concernant les demandes de démolitions déposées récemment par les mêmes propriétaires. En effet, des demandes pour le 35-37 et le 32-34 devront aussi passer devant le comité de démolition.
Plusieurs citoyens ont fait savoir à la Ville leurs inquiétudes quant à cette vague de demande de démolition de bâtiments dans le secteur patrimonial qu’est le Vieux Lévis. Des interventions ont entre autres été faites lors des deux dernières séances du conseil municipal. Quelques résidents de la Côte du Passage voulaient voir la Ville prendre des mesures afin d’éviter que de telles situations se propagent. Par exemple, Yvan-M. Roy, propriétaire du 20-22 Côte du Passage, demandait un moratoire concernant les démolitions et les nouvelles constructions et l’adoption d’un règlement de contrôle intérimaire jusqu’à l’adoption d’un Plan particulier d’urbanisme (PPU) s’appliquant aux immeubles siutés entre la rue Saint-Georges et le sommet de la falaise et entre la rue Saint-Augustin et la rue Saint-Omer.
Lors de la dernière séance du 4 juillet dernier, M. Roy a interrogé la mairesse de Lévis, Danielle Roy Marinelli, sur la question du PPU. Mme Roy Marinelli a indiqué que le département d’urbanisme avait récemment rencontré l’executif pour préparer le PPU. Elle a toutefois poursuivi que la Ville n’entendait pas adopter un règlement de contrôle intérimaire pour régler l’absence de PPU jusqu’à l’adoption d’un règlement définitif.
« Les règlements actuels sont suffisants », a-t-elle dit. M. Roy a également mis de l’avant qu’actuellement, des neufs principales ville du Québec, toutes ont procédé aux étapes menant à l’adoption d’un PPU, sauf Lévis.