Article de Marie-Michelle Gagné. Le Journal de Lévis
La Grande Plée Bleue, l’une des dernières grandes tourbières de la vallée du Saint-Laurent qui est située à Lévis, obtiendra bientôt son statut de réserve écologique. Le député de Lévis, Gilles Lehouillier, a fait le point sur l’avancement du projet qui selon lui, devrait être une affaire classée d’ici la fin de l’année 2011.
« Ce sera bientôt une réalité, ça, c’est certain », promet-il. Située dans les secteurs Pintendre et Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy, cette future aire protégée vieille de 6000 ans, s’étalera sur une superficie de 894 hectares, soit l’équivalent de dix fois les plaines d’Abraham.
Encore aujourd’hui, on peut y retrouver plus de 100 espèces végétales telles que des plantes carnivores qui sont considérées comme très rares, un réseau de plus de 600 mares et quelque 80 espèces d’oiseaux. « On trouve également quatre espèces floristiques et une espèce faunique susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables sur le territoire », souligne le député.
C’est pour protéger ce lieu unique que la Société de la Grande Plée Bleue, en collaboration avec le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, la Ville de Lévis et Canards Illimités, travaille depuis plus de 20 ans sur le projet qui transformera cet écosystème en lieu protégé, à des fins éducationnelles, sociales et artistiques.
Acquisition des terrains
à ce jour, des ententes avec 95% des propriétaires privés dont le terrain se situe en tout en en partie sur le territoire visé ont été conclues. « Rappelons que ce territoire se compose principalement de terrains privés, alors que 20% relève du domaine de l’état et 5% de la Ville de Lévis », explique M. Lehouillier. Jusqu’à maintenant, ce sont 2M$ qui ont été engagés dans le processus d’acquisition des terrains nécessaires à la constitution de cette réserve écologique.Les intervenants dans le dossier travaillent actuellement à élaborer une entente de partenariat relativement à la réalisation d’un programme éducatif conçu pour sensibiliser le public à l’importance de la conservation des tourbières et des milieux en général.
L’aménagement de cette nouvelle réserve écologique et la gestion des infrastructures font aussi parties des sujets de l’heure dans ce dossier. Soulignons notamment la mise en place d’un poste d’accueil et d’un sentier d’interprétation dont les plans sont déjà sur la table à dessin et qui pourrait être long de 1,8 kilomètre environ.
Pour Michel Michaud, président de la Société de la Grande Plée Bleue, le plus gros du travail qui mènera la Grande Plée Bleue à obtenir son statut de réserve écologique est fait. « C’est l’aboutissement de longs efforts et maintenant il faut réussir à faire connaître ce milieu unique à la population de Lévis », conclut-il.
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