Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
Il n’y aura finalement pas de Floralies à Lévis en 2013. En fait, plus personne ne porte le dossier, et le projet semble mort et enterré.
« Il n’y aura pas de Floralies en 2013, car nous n’avons pas poursuivi le dossier, et les coûts sont énormes. Nous avions offert notre candidature sans déposer de papier officiel. Il n’y a pas eu de suite », a indiqué par courriel le président de la Fédération des sociétés d’horticulture et d’écologie du Québec (FSHEQ), Yves Chantal.
C’est sa fédération, par l’entremise de son premier vice-président, René Paquet, qui avait proposé à la Ville de Lévis, en novembre dernier, de signifier son intérêt pour la tenue de cet événement d’envergure internationale. La fédération avait d’abord approché Québec, mais la capitale avait décliné l’offre.
Les Floralies qu’on voulait organiser à Québec en 2012 auraient été de type A-1, la plus élevée, et auraient eu la même envergure que celles de Montréal, en 1980. Mais le coût astronomique évalué à au moins 26 millions $ avait rebuté la Ville.
Le Soleil rapportait en février que M. Paquet s’était tourné vers Lévis, proposant alors d’organiser des Floralies de type B-1, qui durent entre trois et six mois et qui accueilleraient des participants d’une vingtaine de pays. Intéressée, la Ville avait signifié son appui aux démarches de la FSHEQ par l’adoption d’une résolution au conseil municipal. Cela permettait à la fédération de pousser la candidature de Lévis auprès de l’Association internationale des producteurs d’horticulture, qui approuve les projets d’expositions internationales.
« Visibilité planétaire »
Dans sa décision, le conseil municipal notait qu’« en plus de la visibilité planétaire que donne l’événement, les expériences des autres villes ont démontré que l’économie locale de l’industrie horticole prenait un essor impressionnant suite à la présentation des floralies ».Mais depuis, c’est le silence radio de la part des organisateurs. La Ville de Lévis n’a pas eu de nouvelles et n’a jamais reçu de montage financier, et deux relances de sa part sont restées sans réponse, a indiqué le chef de cabinet de la mairesse Danielle Roy Marinelli, Alain Blanchette.
M. Paquet n’a pas donné suite à l’appel du Soleil, ni répondu aux demandes par courriel, mais Le Soleil a joint à Chicoutimi le président de la FSHEQ, Yves Chantal, qui a confirmé que le projet est au point mort. En fait, le tout semble en être resté au stade de l’intention. « Nous avions fait une demande informelle, mais, depuis, il ne se passe rien, a-t-il révélé. Les Floralies ne nous ont pas approchés pour cet événement au Québec en 2013. Rien ne se passe de ce côté. Jusqu’à maintenant le dossier est encore à l’état de projet ».
M. Chantal admet que plus personne ne porte le projet et qu’il ignore quand auront lieu les prochaines Floralies au Québec. Sans être capable de chiffrer précisément le montant nécessaire à l’organisation de floralies de type B-1, M. Chantal l’estime à « plusieurs millions de dollars ».
Du côté de la Ville de Lévis, l’abandon apparent du projet n’a pas soulevé les passions, puisque « c’était resté une intention et il ne s’agissait pas d’un projet formel », a réagi Alain Blanchette.