Article de Luc Nolet. Le Peuple Lévis.
Alors que tous croyaient que le projet Jazz du promoteur Kevlar était bel et bien enterré, celui-ci s’apprête à ressusciter plus monstrueux que jamais. Ce sont maintenant 200 unités de condos qui verront le jour d’ici un an. L’opposition s’organise de nouveau et une manifestation se prépare pour le 4 août à 16 h sur la rue Saint-Gabriel.
Ce projet sur six étages irrite les résidants du quartier qui ne comprennent pas comment la Ville de Lévis en arrive à ne pas les écouter. Deux membres de l’opposition, Alain Roy et Luc Fontaine, mentionnent que la manifestation veut démontrer clairement que personne n’en veut dans le quartier.
« Nous savons que les fonctionnaires municipaux subissent des pressions pour que ça passe. La ville se fout des citoyens» disent-ils.
Après avoir été réduit à 160 unités, le projet Jazz est maintenant de retour à 200 unités. Lors de la manif, ils vont présenter une maquette virtuelle de ce à quoi ressemblera le projet une fois terminé, de son impact dans le quartier. « Il y a 100 places de stationnement prévues pour 200 unités. La visite, elle va se stationner où ? » demande Luc Fontaine. Selon lui, le problème du stationnement va devenir le plus gros problème du quartier avec l’arrivé de ce projet insensé. « Et nous n’avons toujours pas vu d’étude de circulation là-dessus » ajoute-t-il.
Faire mourir l’école
Selon Alain Roy, Kevlar ne s’est jamais caché de son intention de mettre la main sur l’école Notre-Dame. « Ils font tout pour faire mourir l’école » croit-il. L’entreprise aurait des vues pour une phase 2 avec sortie sur la rue Saint-Georges.Selon lui, ils ont même proposé de construire le gymnase de l’école et d’offrir des plages horaires pour les besoins des enfants. Une idée qui séduirait la commission scolaire. De cette façon, il croit que la fermeture de l’école Notre-Dame s’effectuera plus facilement.
Une lettre à la mairesse
La porte-parole du Comité SOS Vieux-Lévis, Michelle Forest, a transmis une lettre à la mairesse Danielle Roy-Marinelli, dans laquelle elle lui exprime les inquiétudes des résidants du quartier.« Comme nous l’affirmons depuis maintenant plus de deux ans, nous sommes toujours persuadés que ce projet sera une grave erreur pour le secteur en raison de sa taille démesurée ».
Selon Mme Forest et les membres du comité, « …le projet Jazz signifierait à terme, à tort ou à raison, l’arrêt de mort de l’école Notre-Dame qui jouxte l’îlot Saint Gabriel et dont le terrain de l’école serait utilisé dans une deuxième phase par Kevlar. Malgré les prétentions contraires du promoteur, on peut difficilement comprendre que les locataires de la Résidence Jazz seront heureux de vivre à côté d’une cour d’école où peuvent s’amuser 300 enfants. Leur quiétude en serait sûrement dérangée ».
Le comité SOS Vieux-Lévis continue de préconiser la relocalisation du projet «…dans un endroit plus approprié et à l’échelle de sa taille». Considérée comme une erreur de l’administration Garon, Mme Forest demande à la mairesse de ne pas persévérer dans l’erreur. «Et cette erreur serait malheureusement très visible pour des décennies dans le Vieux-Lévis».
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