Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
La fonction publique lévisienne va bientôt passer en masse la porte de la retraite. Et comment ! Les quelque 900 employés municipaux ont 46 ans d’âge en moyenne, plus de 50 ans si les policiers et les pompiers sont comptés à part.
Et puisque les départs se font généralement entre 57 et 60 ans dans une ville comme Lévis, c’est presque la moitié des effectifs que les gestionnaires municipaux auront dû renouveler dans un horizon de 10 ans.
« C’est le défi des prochaines années. C’est un beau défi à relever. C’est comme dans les entreprises », explique à grands traits le directeur des ressources humaines de la Ville de Lévis, Claude Guérin.
Le gestionnaire a déjà en tête une bonne idée de ce qu’il faudra faire pour relever ce défi, ce que ses services ont déjà entrepris d’élaborer d’ailleurs. En l’occurrence une stratégie de planification susceptible d’assurer au navire municipal un équipage suffisant pour maintenir la vitesse de croisière et, pourquoi pas, améliorer sa course. « L’objectif, c’est une main-d’Å“uvre en quantité suffisante, mais surtout qualifiée, pour continuer d’assurer les services à la population », souligne-t-il.
Dans les villes de son importance, Lévis est paraît-il une des premières à s’être engagée dans une démarche prévisionnelle pour garantir une relève. « à Lévis, on improvise le moins possible dans ce domaine », remarque le directeur des communications, Christian Brière.
L’outil de planification envisagé par Claude Guérin est déjà sur la table à dessin. Ses services sont notamment épaulés par les experts du Groupe conseil CFC, qui planchent sur le portrait de la situation, les besoins d’effectifs dans un futur immédiat de trois à cinq ans et sur les moyens à prendre. Il est prévu qu’un rapport et ses recommandations soient remis à l’administration de Danielle Roy-Marinelli avant la Saint-Jean.
Celle-ci est déjà sensibilisée à l’importance d’avoir une vue à long terme sur l’organisation des ressources humaines, qui estime que celles-ci méritent la même attention que les finances ou le parc d’équipements, par exemple. Ne serait-ce que parce qu’elles représentent le gros morceau du budget municipal, dit Claude Guérin.
Il y a une volonté d’amélioration de la gestion des ressources humaines à Lévis, conclut le gestionnaire.