Article de Martin Vallières. Le Soleil .
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
La pétrolière Ultramar et sa société mère texane, Valero Energy, préparent un autre projet d’investissement d’expansion à leur raffinerie de Lévis, près de Québec, dont la valeur approcherait les 900 M$ US d’ici 2012, a appris La Presse Affaires.
Le projet vise à augmenter la production de carburants dont la demande croît, comme le diesel, en éliminant la production de mazout lourd, un carburant en désuétude qui compte encore pour 15% du volume de produits raffinés à Lévis.
En contrepartie, malgré son ampleur, cet autre investissement à la raffinerie d’Ultramar aurait peu d’impact sur sa capacité totale de production.
Cette capacité est déjà en hausse de 215 000 à 260 000 barils de pétrole par jour, le résultat d’un investissement de 175 millions effectué depuis deux ans.
Les hauts dirigeants de Valero Energy ont ébruité leur autre projet majeur à la raffinerie de « Quebec City », disent-ils, à l’occasion de la présentation des résultats annuels de l’entreprise, mardi, faite de son siège social de San Antonio au Texas.
Le chef de la direction de Valero, Bill Klesse, a décrit la raffinerie de Lévis parmi les « usines-clés » de l’entreprise, où elle voulait continuer d’investir.
« Le prochain projet est à l’analyse détaillée des coûts. Nous le présenterons très bientôt à notre conseil d’administration pour approbation» , a-t-il répondu à une question d’analyste sur les priorités d’investissement de Valero.
Cet autre projet à la raffinerie de Lévis s’insère dans un plan multiannuel d’investissements de Valero, qui prévoit doubler presque à 6 milliards US son budget annuel à ce chapitre, d’ici deux ans.
Toutefois, le chef de la direction de Valero n’a pas fait mention mardi du projet d’Ultramar d’un pipeline de 238 kilomètres pour carburants pétroliers, qui doit relier sa raffinerie de Lévis au marché du Grand Montréal.
Ce projet de pipeline évalué à 250 millions CAN est retardé devant la Commission de protection du territoire agricole, qui tergiverse sur le tracé depuis des mois, se plaignait récemment Louis Forget, vice-président et porte-parole d’Ultramar au Québec.
Mais hier, il a précisé à La Presse Affaires que ce pipeline avait déjà été approuvé par le conseil d’administration de Valero Energy, et donc exclu de ses prochains projets à la raffinerie d’Ultramar, qu’on évalue à près de 900 millions US.
« Les chiffres montent vite avec ce genre de projets en raffinage», a souligné Louis Forget.
Une excellente année 2007
Les résultats financiers divulgués mardi par Valero Energy montrent que sa filiale canadienne Ultramar continue de faire le plein de profits.« Nos activités au Canada ont connu (en 2007) la meilleure année de leur histoire», a résumé le chef de la direction, Bill Klesse.
Propriétaire d’Ultramar depuis plusieurs années, Valero Energy est le plus important raffineur sur le continent avec 17 usines aux états-Unis, dans les Antilles et une seule au Canada.
Cette pétrolière d’origine texane emploie 22 000 employés en tout. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 95 milliards US et un bénéfice net de 5,2 milliards US l’an dernier.
Dans ses activités de vente au détail au Canada, très centrées sur Ultramar, Valero a divulgué hier un profit d’exploitation de 95 millions US pour 2007, soit 37% de plus qu’en 2006.
Quant à ses activités principales de raffinage, Valero déclare aussi des résultats enviables pour sa division du «nord-est» du continent. Cette division comprend trois raffineries, dont celle d’Ultramar à Lévis est la plus importante.
La marge bénéficiaire de cette division «nord-est» a frôlé les 10,50 $ US par baril de pétrole raffiné en 2007, en hausse de 6,7% en un an. Mais aussi, presque quintuplée depuis 2002.
« La raffinerie de Lévis est effectivement très efficace, d’où l’intérêt de Valero d’y investir encore», selon Louis Forget, d’Ultramar.
Enfin, les résultats financiers records d’Ultramar sont de bon augure pour les 265 employés syndiqués de sa raffinerie, qui amorcent les négociations de renouvellement de leur convention collective.
« C’est pas mal plus confortable pour nous de négocier avec un employeur qui fait beaucoup d’argent», a admis Joseph Gargiso, vice-président du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP), qui représente le plus de salariés en pétrochimie au pays.
Le SCEP espère transposer chez Ultramar la convention déjà négociée avec Petro-Canada, en Alberta, pour toute l’industrie canadienne du raffinage.
S’il y parvient, comme il tente à la raffinerie de Petro-Canada à Montréal-Est, en lock-out, les salariés syndiqués à la raffinerie Ultramar obtiendraient un gain salarial de 14% en trois ans.
Ça serait loin devant tout ce qui se négocie ces temps-ci sur le marché du travail au Québec.
Superbe M. Gagné. Bravo et bonne année ! M. Lévis Urbain
D’après ce que je peux voir les feux d’artifices ont été très court… En tous cas début prometteur en photo de nuit… juste a avoir un trépied c’Est indispensable en photo de nuit.
Trop court, au fait. J’avais un trépied Manfrotto mais j’aurais du apporter une planche afin de ne pas enliser le trépied dans la neige. Bref, une belle expérience que je vais répéter sûrement.
Jolies photos, merci et bonne année. Continuez le travail que vous faites.