Article de Isabelle Mathieu. Le Soleil.
Le conseiller municipal de Lévis Jean-Claude Bouchard, seul membre anti-Rabaska de l’équipe de Danielle Roy Marinelli, demande que soit enfin rendu public le plan des mesures d’urgence du controversé projet de terminal afin d’être certain que les risques seront couverts par les pompiers.
Trois ans après les audiences du BAPE, personne au conseil de ville de Lévis n’a encore vu le fameux plan des mesures d’urgence du projet de terminal, autorisé par les gouvernements. Pour M. Bouchard, il est temps que les élus municipaux prennent connaissance de ce plan, même s’il est préliminaire. « Les gens de l’est de la ville sont toujours inquiets », faisait-il remarquer lundi, à la séance du conseil de ville de Lévis.
Rabaska affirmait en 2007 que son plan était en travail avec le service des incendies de Lévis.
Le conseiller municipal Bouchard veut savoir si, dans ce plan, Rabaska demande l’implantation de méthodes particulières en cas d’accident au terminal méthanier. « On ne sait même pas ce que Rabaska va exiger comme mesures d’urgence, fait remarquer Jean-Claude Bouchard. Il faut les connaître pour pouvoir les intégrer dans le schéma de couverture de risques de nos pompiers ».
Lévis doit s’assurer que ces mesures d’urgence seront élaborées en fonction des plus récentes données de l’industrie. Selon une étude de l’association gazière américaine déposée lundi par M.?Bouchard, les méthaniers doivent être considérés comme des bateaux à haute dangerosité.
Gaston Cadrin, candidat défait aux élections municipales et ex-président du GIRAM, un groupe environnemental de Lévis, déplorait lundi soir que Rabaska « ait voulu passer sous la couverte des mesures qui décrivent les vrais risques pour les citoyens ».
Le projet Rabaska, mené par Gaz Métro, Enbridge inc. et GDF SUEZ, prévoit la construction, au coût de 840 millions $, d’un terminal méthanier dans l’est de Lévis.