Article de Marie-Michelle Gagné. Le Journal de Lévis.
Après avoir écouté les citoyens pendant plus d’une douzaine d’heures lors des consultations publiques concernant le projet de développement résidentiel Roc Pointe dans le quartier Saint-Nicolas, la Ville de Lévis donne l’heure juste sur son nouveau concept d’aménagement revu et corrigé.
Robert Cooke, directeur de l’urbanisme, en compagnie de Pierre Boulay, Sébastien Bédard et Yves Thériault du comité d’urbanisme, ont donc présenté de façon concrète les grands thèmes abordés par les citoyens lors des dernières consultations publiques, en mentionnant qu’ils avaient considéré tous les commentaires rapportés, sans exception. « Tout ce qui a été dit a été consigné, analysé, recommandé et décidé, assure M. Cooke. Nous avons eu des interventions très pertinentes de la part des citoyens, ce qui nous a amené à refaire un nouveau plan d’aménagement. » Nouveau schéma qui, rappelons-le, a été présenté aux citoyens en assemblée publique de consultation le 23 mars dernier.
Des thèmes précis
Au cours des derniers mois, quatre thèmes majeurs sont ressortis des rencontres entre les citoyens et la Ville de Lévis. En effet, il a principalement été question des éléments suivants : la densité d’occupation du sol, les parcs et espaces verts, la question de la circulation ainsi que tout ce qui touche à l’environnement.Afin de répondre le plus possible aux préoccupations des citoyens, le comité d’urbanisme s’est remis au travail pour réussir à apporter certains changements considérables au plan d’aménagement. Les principales modifications sont donc les suivantes : L’ajout de résidences unifamiliales isolées au pourtour du quartier afin d’amener la densité plutôt au cÅ“ur du projet, la création d’un nouveau parc, quatre fois plus grand que le premier présenté (un hectare), ce qui amène à trois le nombre d’espaces verts dans le secteur. L’ajout de zones de protection entre les résidences déjà existantes et les futures afin de conserver un couvert végétal et permettre l’intimité des résidents, sera aussi exigé par la Ville. Du côté de la circulation, le comité d’urbanisme travaille actuellement en collaboration avec le ministère du Transport du Québec et la Société de transport de Lévis afin de mettre en place des recommandations précises pour proposer des modes de transports alternatifs.
Dans le même ordre d’idées, des pôles d’emplois sont présentement en création à différents endroits sur le territoire afin d’effectuer une décentralisation des activités. Le tout afin d’éviter de longs déplacements et diminuer la congestion sur le réseau routier. De plus, un espace a été ajouté afin de prévoir la possibilité de construire une école dans le secteur. Dossier qui est d’ailleurs entre les mains de la Commission scolaire des Navigateurs actuellement. Finalement, le sujet de l’environnement a aussi été pris en considération par la Ville. Cette dernière s’est associée avec un spécialiste dans le domaine de l’hydrogéologie pour voir de quelle façon elle doit structurer son analyse pour répondre aux préoccupations des citoyens. Des analyses sont donc en cours afin de savoir quelles études devront être exigées aux entrepreneurs avant qu’ils débutent la construction. Concernant le dossier du ruisseau Michel, le comité d’urbanisme assure que des moyens concrets seront mis en place afin d’éviter l’érosion des berges et l’augmentation du débit dans le cours d’eau.
« On est rendu là »
Au cours des derniers mois, le projet Roc Pointe a fait jaser, et ce sera fort probablement ainsi encore longtemps. « C’est un dossier très évolutif, on y va étape par étape », souligne M. Cooke. D’un côté, la Ville de Lévis ressent une pression énorme de citoyens qui aimeraient s’installer à la tête des ponts, et de l’autre, elle doit mettre en place un schéma qui répondra aux préoccupations des citoyens, mais aussi aux siennes. Ainsi, il reste encore de nombreuses étapes à venir avant même de voir l’apparition d’une première rue dans le secteur. « Je comprends les citoyens, c’est normal qu’ils donnent leurs avis, mais ils savaient dès leur arrivée à Saint-Nicolas qu’ils allaient un jour voir apparaître un développement dans ce secteur. On est rendu là et on vise le bien collectif », conclut M. Cooke qui croit important que les citoyens puissent se faire « une tête là-dessus ».