Pipeline d’Ultramar : La Ville de Lévis est d’accord, mais à plusieurs conditions

Par | 12 avril 2007 |

Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

L’administration municipale lévisienne n’a pas d’objection à ce qu’Ultramarconstruise son Pipeline Saint-Laurent sur son territoire. Mais elle estime que c’est l’occasion ou jamais pour la pétrolière de fondre sa raffinerie dans un nouveau cadre de verdure pour éviter que ses équipements ne prennent l’aspect de Montréal-Est.

C’est la suggestion formulée dans le mémoire que Lévis va défendre devant la commission du BAPE (Bureau des audiences publiques sur l’environnement) chargée d’examiner le projet de pipeline. Celui-ci a été adopté à l’unanimité par les élus lévisiens, hier soir.

L’ouvrage envisagé par la pétrolière est destiné à acheminer les hydrocarbures raffinés du chemin des îles à son terminal de Montréal-Est. S’il est autorisé, il permettra de retirer un certain nombre de trains-blocs.

Il est clair dans le propos de l’administration de Danielle Roy-Marinelli que la pétrolière devra consentir bien davantage que ce prix de consolation.

Bien sûr, la Ville pense sécurité, partage d’équipements, plan de mesure d’urgence. Elle pense aussi retombées économiques et sociales, par exemple une participation minimale de 100 000 $ à une chaire de recherche en efficacité énergétique au campus Lévis de l’UQAR, tout comme Rabaska. Idem pour un fonds d’interventions sociocommunautaires soutenu d’une enveloppe annuelle de 300 000 $. Tout cela à inclure dans une entente cadre à conclure dans les 60 jours suivant le dépôt du rapport du BAPE.

Le souhait municipal devient résolument vert quand il s’agit de « la vitrine » occupée par le complexe de la pétrolière le long de l’autoroute 20, « une image de désolation où la vie est totalement absente ».

« En consacrant tout l’espace disponible aux fonctions de production, le lieu de la raffinerie néglige inutilement l’image positive qu’Ultramar ltée pourrait s’attribuer dans la communauté. La Ville demande la création de zones tampon, de talus boisés, d’écrans de végétaux et même l’aménagement de jardins à des endroits stratégiques afin de rehausser l’image de qualité de l’entreprise et de marquer positivement l’effort environnemental de cette dernière », précise-t-on.


Reproduit avec autorisation au moment de la publication.

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