Source : Radio-Canada.ca
Dans la circonscription de Lévis, les candidats des principaux partis demeurent prudents quant à leur appui au projet de port méthanier Rabaska.
Mercredi, lors d’un débat à l’émission de radio de Radio-Canada Retour sur le monde, seuls le Parti vert et le Parti Québec solidaire ont clairement indiqué leur opposition à Rabaska parce qu’ils estiment que le projet ne répond pas aux critères de développement durable.
Valérie Guilloteau, du Parti Québec solidaire, a déploré que les autres candidats se rabattent sur le rapport du Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE), qui sera déposé dans quelques semaines.
Pour sa part, la libérale Carole Théberge a mentionné que Rabaska permettrait de diversifier les sources d’énergie, tout en nuançant ses propos.
« On doit faire en sorte de le voir ce dossier, de l’évaluer comme il faut », a-t-elle dit.
à la question si les recommandations du BAPE seraient suivies, la ministre sortante du PLQ a indiqué que « le ministre en poste décidera à ce moment-là avec les recommandations. Il y a un processus qui est là. »
Le candidat du Parti vert du Québec, Jean-Claude Lespérance, a accusé les libéraux d’avoir mal fait leur travail.
« Avant d’aboutir au BAPE, un projet comme celui-là aurait probablement dû faire l’objet d’une étude approfondie de tous les ministères du gouvernement pour savoir où on s’en va avec le gaz naturel au Québec,est-ce qu’on en a réellement besoin ? », a-t-il dit.
Quant à la candidate du Parti québécois (PQ), Linda Goupil, elle a mentionné qu’elle ne voulait pas ce projet « à tout prix ».
Mais Linda Goupil ne s’y oppose pas non plus. Le PQ, dit-elle, ira plus loin.
« Ça sera davantage si nous avons besoin d’études complémentaires parce que le BAPE regarde l’environnement et la sécurité, mais ne répond pas à toutes les questions. »
Seul l’adéquiste Christian Lévesque appuie ouvertement le port méthanier à moins que des lacunes en matière de sécurité ou de santé supplantent les bienfaits économiques.
Les commissaires du BAPE doivent remettre leur rapport aux gouvernements du Québec et du Canada d’ici le 4 avril, soit vraisemblablement après les élections.