Article de Stéphanie Martin. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
« Vous vous êtes préoccupés du vert, mais des billets verts en premier. Vous vous êtes préoccupés des promoteurs et non des considérations citoyennes ! »
Gaston Cadrin, de Lévis autrement, comme la plupart des citoyens qui ont assisté à la consultation publique sur le projet Roc Pointe, à Saint-Nicolas, n’a pas été impressionné par la nouvelle mouture présentée hier par la Ville. Les résidants se sont succédé au micro pour réitérer leurs inquiétudes dans des échanges parfois houleux avec les élus.
« Nous sommes devant un projet de développement qui sera magnifique », a déclaré la conseillère Anne Ladouceur, après la présentation, sous les protestations de l’assistance. « Je suis devant une salle qui est contre le projet », a riposté Mme Ladouceur.
Plusieurs citoyens ont signalé que leurs inquiétudes subsistent toujours au sujet de la survie des arbres du boisé, des crans rocheux, du ruisseau Michel et des conséquences du développement sur le réseau hydrogéologique et les puits artésiens.
Clément Drolet, de Saint-Nicolas, a réclamé la protection d’une prucheraie contenant des arbres centenaires, avant de réclamer aussi un accès au fleuve, comme plusieurs de ses concitoyens. Quelques personnes ont d’ailleurs accusé les promoteurs de se réserver les meilleurs terrains donnant accès au fleuve.
Au sujet de la conservation des milieux humides, les citoyens n’ont pas pu être rassurés. « Les négociations se sont faites entre le ministère de l’Environnement et les promoteurs », a indiqué Pierre Boulay, directeur du service d’ingénierie de la Ville.
« Le traitement accordé aux milieux naturels est déficient et contraire à nos valeurs modernes, a lancé Gaston Cadrin. Je vous suggère de surseoir car vous n’avez pas répondu aux préoccupations citoyennes jusqu’à maintenant. »
Deuxième version
La Ville avait présenté une première vision du futur quartier en novembre. Le projet avait alors soulevé la grogne, alors que des propriétaires de maisons unifamiliales voyaient arriver dans leur arrière-cour des édifices de logements dans un quartier de 100 hectares, qui est projeté dans le boisé en face du Ciné-Parc, au nord de la route Marie-Victorin.La Ville prévoyait construire 1360 unités d’habitation, soit des maisons unifamiliales, mais surtout des jumelés, des maisons en rangée et des édifices de 3 à 12 logements. Ce nombre est maintenant abaissé à moins de 1300, une diminution de 4,5 %.
« Des microchangements pour un mégaprojet », a déploré le citoyen André Lacroix.
Les immeubles de logements ne côtoieront plus les maisons unifamiliales, car une bande de transition composée de maisons unifamiliales s’adossera aux habitations existantes. Le projet accroît aussi les espaces verts en déplaçant un parc et en augmentant sa superficie. « On va au-delà des obligations concernant les parcs et espaces verts en quadruplant la superficie d’un des parcs, qui passe de 2500 m2 à 10 000 m2 », a indiqué Yves Thérriault, conseiller en urbanisme à la Ville.Pour Stéphanie Lachance, c’est insuffisant, car cela ne correspond pas à la norme de 10 % d’espaces verts dans un nouveau développement.
Les promoteurs auront l’obligation d’aménager la moitié des cases de stationnement à l’intérieur pour les btiments de 12 logements ou plus. De plus, la Ville de Lévis a prévu de modifier le zonage pour permettre la construction d’une école dans le secteur.
Encore un manque de transparence de la ville côté environnement ??? hum… seul ceux qui sont touchés par ce dossier peuvent nous le dire…