Article de Marc Saint-Pierre. Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
Demain réserve écologique, la Grande Plée bleue à Lévis, sera bientot entourée par les élevages porcins de la CMQ.
Bientôt proclamée réserve écologique, la tourbière de la Grande Plée bleue est voisine de la zone de Lévis destinée aux futurs élevages porcins du territoire de la Communauté urbaine de Québec (CMQ).
C’est le paradoxe soulevé par le président du STOPPP (Stop aux porcheries à Pointe-Lévy et Pintendre), Gerry Fassett, hier.
« La zone d’élevage porcin intensif longe toute la partie ouest de la tourbière. Un règlement à cette fin fut adopté discrètement par la Communauté urbaine, en juin 2003. C’est dans cette zone que viendront s’implanter tous les nouveaux élevages porcins à venir dans la grande région de Québec, après la levée prochaine du moratoire porcin, le 15 décembre 2005 », a affirmé M. Fassett.
C’est demain que la Plée bleue, située à l’extrême est du territoire lévisien, au-delà des quartiers de Pintendre et de Pointe-Lévy, sera publiquement proclamée réserve écologique. Il s’agira de la 70e du territoire québécois.
Selon le libellé du carton d’invitation expédié ces jours-ci par la Diection des communications, il y aura demain « dévoilement d’une important einitiative relativement à la protection et la consevation d’un site exceptionnel ». Seront notamment présents, au lieu choisi de l’hôtel L’Oiselière, le minsitre de l’Environnement, Thomas Mulcair, et le directeur québecois de Canards Illimités, Bernanrd Filion.
Depuis des décennies, Canard Illimités est en tête d’une multitude de projets de protection des milieux humides de l’Amérique du Nord.
Mesures de protection
Déjà, à la fin de l’hiver 2003, dans les derniers moments du gouvernement de Bernard Landry, un arrêté du ministre des ressources naturelles avait établi des mesures de protection en vue de projet de création de « la réserve écologique Grande Plée Bleue ». Dans le même temps,. les élus lévisiens avaient donné leur aval à un projet de protocole faisant du ministère de l’Environnement et de la Ville de Lévis des partenaires du projet. La mise en place, dans la périphérie de la réserve, d’une zone de conservation à des fins éducatives, avait également été évoquée.Mais ce sont plutôt des cochons qui prennnet la place en périphérie de la réserve, cinq poroherie comptant 12 000 porcs y étant déjà en exploitation, selon STOPPP.
Pour le groupe vert, il y a lieu de soulever un questionnement sur les intentions du ministère de l’Environnement en ce qui concerne les futurs élevages. Déjà a noté M. Fassett, des inquiétudes ont été exprimées dans les milieux scientifiques sur la menaces que font peser les émissions d’azote sur les tourbières, sur la Plée bleue notammment.
STOPPP s’interroge sur la décision de l’adminstration Garon d’appuyer le choix de la CMQ en ce qui concerne la zone procine de Lévis. « La protection de l’environnement et le bien-être des gens ne sont malheureusement pa encore au coeur des gestes posés par nos représentants politiques à Lévis. La tourbière de la Grande Plée bleue est un joyau, certes. Mais dans un écrin de purin », estime M. Fassett.
Ces récentes années, la Plée bleue a été le lieu de deux déraillements du traindu CN transptortant les hydrocarbures de la raffinerie Ultramar.