Source : Le Soleil.
Reproduit avec autorisation au moment de la publication.
Le projet de centre des sciences à Lévis a du plomb dans l’aile. Le promoteur du centre d’exploration scientifique, la Boîte à science, est « à bout de souffle » et à court de ressources pour mener le projet à terme en raison des nombreuses complications que représente le parc des Chutes-de-la-Chaudière. Pas question pour autant de menacer de quitter Lévis, assure l’organisme.
Le centre des sciences a défrayé la manchette à l’automne en raison de l’intérêt exprimé à Québec de rapatrier le centre sur la rive nord du Saint-Laurent. En gestation depuis 2001, le centre songe sérieusement à son avenir en raison des limitations du terrain pressenti au parc des Chutes-de-la-Chaudière, à la tête sud des ponts à Lévis.
Or, selon le vice-président de la Boîte à science, le scénario de rêve demeure celui de Lévis. Et jamais l’organisme n’a été approché pour migrer de l’autre côté du fleuve Saint-Laurent. « Je tiens à être très clair. Il s’est dit des choses qui nous ont tous un peu frustrés. On n’a jamais été approchés par personne. Nous devrons refaire notre banque de sites potentiels, si jamais malheureusement celui de Lévis ne peut pas répondre aux conditions. Mais ça reste le meilleur scénario, que le site proposé règle ses problèmes », soutient Marc Ferland au Soleil.
L’obstacle est néanmoins majeur. La Ville de Lévis est aux prises avec des problèmes d’aqueducs, d’odeurs, de stationnement et de circulation au parc des Chutes-de-la-Chaudière. Un trajet d’autobus doit également être garanti.
La balle dans le camp de Lévis
La Boîte à science se dit désormais incapable de régler cet épineux problème. « Le terrain du parc de la Chaudière n’est pas complètement écarté. Nous, on est arrivés au bout de nos ressources. On n’a pas les moyens de faire les études et les expertises, on ne peut pas le régler. Et le gouvernement ne nous permet pas d’avoir des dépassements de coûts. On est coincés. On n’a plus d’énergie. On n’a plus de gens. On porte le projet au nom de la grande région de Québec, c’est une infrastructure qu’on veut offrir. Il faut trouver des solutions. »L’organisme à but non lucratif lance donc la balle dans le camp de la Ville de Lévis pour garantir que les correctifs seront apportés. D’ici là, elle ne peut plus se permettre de faire progresser le dossier. « Là, on est rendus dans l’espoir, avance M. Ferland. On ne veut pas se chicaner avec Lévis, qui ont été des alliés de la première heure. Mais, il faut trouver des solutions. On n’a plus de budget, on n’a plus de chargé de projet. Le problème, c’est que ça, c’est paralysé. » Sans garantie de résultats de la part de la Ville de Lévis, la Boîte à science se dit incapable de boucler le financement. Le gouvernement provincial serait en attente de la décision municipale, tout comme les commanditaires privés.
Si les promoteurs sont condamnés à changer de lieu, le projet subira d’importants délais. « Il faudrait tout refaire, beaucoup de travail. Le scénario idéal, c’est qu’on règle les problèmes sur le site identifié », ajoute Marc Ferland, qui insiste pour dire qu’il n’y a jamais eu de maraudage dans ce dossier.
Le projet de centre des sciences prévoit la construction d’un centre d’exploration en science de certification LEED platine (huit salles d’exposition) d’une superficie de 30 000 pieds carrés. Le centre devait au départ ouvrir ses portes en 2013, alors que le début des travaux de construction était attendu à l’été 2011. Les promoteurs du centre des sciences anticipent un achalandage annuel de 300 000 visiteurs.
Pourquoi s’accroche t’il à cet endroit, me semble qu’il y aurait d’autres sites plus accessibles à Lévis !?
Une suggestion que j’ai maintes fois exprimée: le secteur de LA TRAVERSE DE LÉVIS, Citron!
Quel site extraordinaire pour l’interprétation, d’autant plus qu’on vise à VALORISER tout ce coin depuis des décennies en y implantant une attraction majeure!!
Parmi les avantages:
– Au pied du majestueux Saint-Laurent
– Facile d’accès pour les touristes et résidents de Québec et Lévis, et en face d’un autre grand musée national éventuellement complémentaire (Civilisation)
– Adossée à une falaise qui illustre bien la géomorphologie des Appalaches
– Point de départ en mini-bus (avec guides interprètes, comme dans le parc de la Gaspésie) vers les autres sites naturels majeurs de la Rive-Sud tels la tourbière Grande Plée Bleue, la Pointe-de-la-Martinière et… le parc de la rivière Chaudière!
Cet entêtement à vouloir implanter un tel musée loin de l’agglomération, difficilement accessible à pied, en autobus ou à vélo, me rappelle certains promoteurs qui tentent de justifier l’implantation du nouveau colisée de Québec dans un champs de patates, à Saint-Augustin, plutôt qu’à ExpoCité…